Le RC Lens reste sur son 5e nul, le 3e consécutif, à Clermont (1-1, 7e journée de Ligue 2). L’entraîneur lensois Alain Casanova espère bien enfin repartir de l’avant mardi à Bollaert contre Orléans (8e journée de Ligue 2, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max) alors que son équipe commence à accumuler du retard.

Lensois.com : Alain Casanova, après le nul 1-1 à Clermont, vous sembliez frustré…
La remise en question n’était pas forcément sur le plan du jeu mais plus sur le résultat et la physionomie du match. Quand vous vous créez 7 occasions franches, il faut revenir avec la victoire. L’équipe a fait le match qu’on attendait, elle a été, dans le jeu, supérieure à Clermont ou du moins beaucoup plus proche de la victoire. Mais nous n’avons pas su breaker ou conserver l’avantage. Je ne suis pas frustré sur un plan personnel mais pour l’équipe car je la vois capable de mettre en place le jeu que nous souhaitons pratiquer, capable de faire énormément d’efforts. Je vois que sur certains matches elle est supérieure à l’adversaire, mais sans être suffisamment réaliste pour gagner.

Dans ces moments-là, que se dit-on ? Que cela va bien finir par tourner ?
C’est ce que l’on se dit. Je ne peux rien reprocher aux joueurs sur la mentalité dans le travail. C’est un groupe qui a réellement envie de bien faire, de s’investir, de mettre en pratique nos principes de jeu, d’avoir une mentalité de compétiteurs encore plus élevée. Pour le moment, on ne vole rien du tout. Il n’y a pas grand-chose qui nous est donné de façon facile. Il faut rester sereins, concentrés et avoir une grande détermination dans le travail. Il ne s’agit pas de travailler plus, mais mieux. Nous rencontrons des adversaires qui nous posent des problèmes, qui montrent des qualités, mais nous devons être concentrés sur notre jeu, notre équipe et être capables de bien transférer ce que nous produisons à l’entraînement lors des matches, en étant plus réalistes.

Vous restez sur 3 nuls et cela ne vous fait pas avancer…
Oui, la série ne nous fait pas avancer. Le nul contre Bourg-en-Bresse à domicile (1-1, 6e journée de Ligue 2) été compliqué à la fin pour nous, mais à Troyes (1-1, 5e journée de Ligue 2) et Clermont, ce sont 2 matches où nous perdons 4 points. Par rapport à ce que l’on veut faire, c’est bien malheureux et même si je ne m’attarde pas sur le passé, je me dis qu’il ne faut pas lâcher trop de points.

« Débrider cette situation à Bollaert »

Vous retrouvez Bollaert où vous paraissez plus en difficulté qu’à l’extérieur. Qu’est-ce qui bloque selon vous ?
Il suffit de gagner. Les adversaires viennent à Bollaert un peu galvanisés, avec beaucoup de motivation et souvent très bien organisés. A nous d’encore mieux préparer nos matches pour mieux anticiper, pour mettre les joueurs en meilleure condition pour qu’ils puissent affronter différents profils. Il faut arriver à débrider cette situation à Bollaert où nous ne gagnons pas. Il y a le soutien d’un 12e homme mais aujourd’hui, nous ne nous en servons pas énormément. J’ai grand espoir que cela se fasse le plus vite possible. J’espère dès mardi.

Vous êtes souvent pénalisés par des buts encaissés de façon très évitables, sur des périodes de désorganisation ou de déconcentration, non ?
De la désorganisation, je ne pense pas. Parfois ça peut être un peu de déconcentration, une erreur technique ou de placement mais nous, ça nous coûte énormément pour mettre un but après des actions construites, combinées. L’adversaire, c’est quelques fois différent. Sur le but de Clermont, il n’y a rien de vraiment préparé. A nous d’inverser tout ça, de rétablir un certain réalisme offensif et de redevenir plus solides comme nous l’avons été pour donner moins de situations à l’adversaire.

Le bilan de 5 nuls ne traduit-il pas le fait qu’il manque un petit quelque chose à votre équipe pour aller au bout de ses intentions ?
Parfois, pour vraiment gagner, il faut un esprit plus déterminé, plus tueur. Ça part sur un plan individuel d’une remise en question mais aussi sur le plan collectif. Les joueurs doivent être plus présents dans les zones de finition. Cela fait partie des choses à travailler, que l’on doit améliorer. Il n’y a que les buts qui donnent de la valeur aux rencontres. Marquer c’est ce qu’il y a de plus dur. On essaye de mettre un jeu collectif en place. Même si parfois, nous avons pu être frustrés par la qualité de l’adversaire, il se met en place. Nous savons encore nous créer des occasions. Mais nous manquons de réalisme, de détermination et sûrement aussi de qualité dans le dernier geste. La qualité, c’est une question de travail. Mais dans la détermination, il y a un changement à apporter.

Propos recueillis par Christophe Schaad