Le RC Lens se déplacera vendredi à Clermont (7e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max) avec la ferme intention de rebondir suite au nul 1-1 concédé à Bollaert contre Bourg-en-Bresse (6e journée de Ligue 2). En attendant, le coach lensois Alain Casanova livre son analyse des difficultés rencontrées par sa formation.
Lensois.com : Alain Casanova, le début de saison délicat du RC Lens peut-il s’expliquer par les nombreux mouvements d’effectif survenus durant l’été ?
Avoir une bonne cohésion de groupe, sur le plan du jeu que l’on souhaite pratiquer, cela demande beaucoup de travail, de temps et aussi un peu de réussite pour que la crédibilité de tout cela soit positif. Nous avons eu pas mal de contretemps entre certains départs, certaines arrivées un peu tardives, les blessures… Ce n’est qu’un constat en réponse à la question, pas du tout des excuses. Je sais ce qu’il reste à améliorer, le travail à fournir. La chance que nous avons, c’est qu’énormément de joueurs dans ce groupe se mettent au service de l’équipe, avec de l’ambition dans leur plan de carrière, une ambition individuelle mais avant tout collective. Je suis persuadé que tout cela apportera les bons résultats que nous attendons tous.
Le RC Lens est souvent cité comme l’un des favoris mais jusqu’ici le parcours n’est pas à la hauteur…
Bien sûr, le parcours est moyen, mais nous ne faisons pas un 100 mètres, plutôt un sacré marathon. Il reste 32 journées, 96 points en jeu et beaucoup de choses à faire. J’aimerais avoir 6 ou 7 points de plus, vous auriez surement une autre vision de ce que nous faisons, mais ça n’empêche pas qu’il faut gagner les matches. Nous allons donc à Clermont avec la même exigence que si nous avions 13, 14 ou 15 points. L’exigence qu’un club comme le RC Lens impose c’est de gagner tous les matches.
« Avec de la concentration, de la réflexion, nous saurons régler les problèmes. »
Après la victoire à Nîmes 2-0 (3e journée de Ligue 2), on pensait que votre équipe était lancée. Comment expliquez-vous la suite ?
Nous avons envie de poursuivre sur une dynamique comme celle qui a été notre sur ce match, mais nous rencontrons chaque semaine des adversaires qui n’ont pas la même vision, qui veulent poser des problèmes au RC Lens. Très souvent, nous avons rencontré des équipes dans des positions délicates ou survoltées devant cette ambiance à Bollaert, des équipes qui montrent de bonnes organisations, de l’engagement et qui nous pose des problèmes. Nous devons être mieux armés sur tous les plans pour passer cette résistance et être capables de poser beaucoup plus de soucis.
Le match contre Bourg-en-Bresse a démontré que l’on pouvait vous mettre en difficulté en jouant sur le défi physique. Qu’en pensez-vous ?
C’est comme les systèmes, l’organisation de jeu, l’animation qu’on en fait… Cela a des avantages et des inconvénients. Il y a un contrepoison à trouver à tout ce qu’on peut mettre en place. On sait que des équipes essayeront d’imposer un défi physique, d’autres ce sera sur le plan du jeu, des équipes nous attendront, d’autres viendront nous chercher. Nous travaillons pour donner un maximum de solutions aux joueurs en fonction de ce que l’adversaire nous propose. J’aurais aimé avoir toutes les recrues le plus vite possible pour que tout le travail fait soit le plus vite possible assimilé et compris. Il y a encore des décalages, mais c’est tout à fait normal. Il y a des adversaires de qualité, qui jouent contre un gros du championnat qu’ils ont envie de battre. En Ligue 1, Paris ou Lyon affrontent des équipes qui veulent faire un exploit, c’est un peu notre cas. Avec de la concentration, de la réflexion, nous saurons régler les problèmes.
Propos recueillis par Christophe Schaad