Le mercato 2016 a livré son verdict. Le RC Lens a enregistré 11 départs et 12 arrivées, se renforçant notamment dans les dernières heures. Une nécessité pour Alain Casanova, qui estime avoir désormais les éléments nécessaires pour jouer la montée, objectif qu’il a annoncé à son arrivée au club en juin.

Lensois.com : Alain Casanova, quel regard portez-vous sur votre groupe après la fin du mercato qui a été très active ?
Il y a un effectif qui devient compétitif. Jusqu’à ces arrivées, nous disposions d’un effectif intéressant mais inférieur à ce que la compétition exige et à ce qu’il était réellement la saison dernière. Il y a eu énormément de départs préjudiciables. Il y avait 11 départs pour 8 arrivées. Nous passons à 12 arrivées et c’était ce qu’il fallait pour être réellement compétitif. La Ligue 2 ne se joue pas qu’avec une équipe mais un groupe conséquent avec de l’émulation et de la qualité.

Avec un recrutement si conséquent, il n’y aura pas d’excuse possible…
Nous n’avons de toute façon jamais cherché d’excuse. Dès mon premier jour ici, j’ai pris mes responsabilités et j’ai annoncé les objectifs qui étaient les nôtres et les miens. Je ne cherche pas du tout à trouver des excuses, au contraire, je prends mes responsabilités et ce sera le leitmotiv de l’effectif.

Êtes-vous satisfait de la façon dont s’est déroulé ce mercato ?
Aujourd’hui, je suis très satisfait. En arrivant, j’avais envie que l’on soit un tout, que notre projet soit vraiment global, que l’on travaille tous ensemble et c’est que j’ai trouvé ici, avec un gros travail de Jocelyn Blanchard et de la cellule de recrutement. Les 8 premières arrivées étaient très satisfaisantes, après il a fallu cibler les postes plus justes, où les jeunes étaient un peu tendres. Il y a eu un gros travail réalisé de façon collégiale. Au bout de la chaine il y a eu Didier Roudet et tout le personnel administratif qui a été énorme.

« Pas le droit de me plaindre »

Estimez-vous être aujourd’hui capable de jouer la montée avec cet effectif finalisé ?
Oui. Nous aurions pu recruter 12 très grands joueurs de Ligue 1, des meilleurs championnats, ça ne nous donnait aucune garantie de jouer la montée. Une équipe est un collectif. On travaille sur cet aspect pour s’améliorer sur le plan du jeu, avec l’aide de joueurs que l’on espère le meilleur possible. Ce qui m’intéresse, c’est d’améliorer le collectif. Je le vois monter en puissance. Nous avons attendu de faire un mois de compétition pour faire un état des lieux, réajuster lorsqu’il y avait des besoins. Je pense que sur le plan collectif, le groupe sera compétitif pour atteindre nos objectifs. Après 20 équipes veulent faire un bon championnat, 12 ont déjà connu la Ligue 1. Beaucoup d’équipes veulent finir dans les 2 premiers. Je pense tout de même que nous avons un effectif avec de grands joueurs, mais ça ne va pas être la grandeur de chacun qui fera la différence, mais notre collectif. Et si à certains moments certains peuvent nous faire gagner de façon individuelle, on prendra aussi.

Vos recrues seront-elles capables d’aller au-delà de la montée ?
Si on les prend c’est qu’on le pense. En Ligue 2, il faut des profils spécifiques. La dimension athlétique est importante. Il faut se projeter aussi sur une accession et sur la Ligue 1. Il faut donc des profils capables d’être compétitifs en Ligue 2 mais qui peuvent aussi se projeter sur un futur au sein de l’élite.

Hormis sur le plan des résultats, vous êtes donc un coach comblé…
Par rapport aux besoins que nous avions ciblé et aux arrivées, je n’aurais pas le droit de me plaindre aujourd’hui. Il va maintenant falloir que le collectif se mette en place par rapport à ces arrivées, mais je sais qu’avec du travail et la volonté, nous y arriverons.

Propos recueillis par Christophe Schaad