Fort de sa victoire contre Metz à Bollaert dimanche (2-0, 32e de finale de Coupe de France), le RC Lens retrouvera le championnat ce vendredi à Tours (20e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max). L’entraîneur artésien Alain Casanova évoque les derniers mois de compétition qui s’annoncent et qui seront décisifs.

Lensois.com : Alain Casanova, le RC Lens s’apprête à se déplacer à Tours. Gardez-vous un bon ou un mauvais souvenir du match aller qui s’était terminé sur un nul 2-2 arraché en fin de rencontre à 10 contre 11 ?
C’est un souvenir moyen pour différentes raisons. Il s’était passé pas mal de choses avant et pendant le match (ndlr : On se souvient que Mohamed Fofana avait été expulsé et blessé pour une longue durée après une demi-heure, alors qu’il venait de décider de se passer de Loïck Landre suite à des envies de départ). Ensuite, le résultat ne pouvait pas me satisfaire, même si le fait de revenir était un moindre mal. 6 mois sont passés depuis, les 2 équipes ont beaucoup évolué. Tours reste sur 4 résultats positifs. C’est une formation qui montre de la qualité, du mental. Elle ne lâche rien. Elle a parfois été chahutée mais elle a toujours su repartir de l’avant. Elle a recruté des joueurs d’expérience, elle a un projet de jeu qui me parait cohérent. Elle est solide et met en place un jeu à partir de la possession. Ce sera difficile.

Laissez-vous la victoire contre Metz de côté du fait qu’il s’agissait de la Coupe de France ?
C’est une très bonne base parce que nous avons besoin de victoires pour la suite, mais en même temps, c’est une autre compétition et un match qui est derrière nous. Seul le match de Tours m’intéresse. Nous avons cherché à bien le préparer en insistant sur la récupération pour ceux qui ont affronté Metz car le match a été difficile. Nous avons connu pratiquement tout un dernier quart d’heure à 10. Les joueurs ont fourni beaucoup d‘efforts et c’était une rencontre de reprise. Nous avons essayé de bien travailler sur l’alternance entre récupération et charge de travail. Je pense que jusqu’ici, nous avons fait une bonne semaine et tout porte à croire que nous serons prêts vendredi.

« Comme le Vendée Globe »

Ce match a permis de démontrer qu’il n’y avait pas de dépendance à John Bostock puisqu’il était suspendu. Est-ce l’illustration qu’il existe un fort collectif ?
C’est ce que j’ai toujours dit. Des joueurs très importants se sont révélés dans l’équipe, montrent beaucoup de personnalité dans le jeu, beaucoup de progrès dans leur façon de grandir sportivement. Nous avons toujours dit que les 26 joueurs seraient importants, du plus confirmé au plus jeune, en passant par le 3e gardien. Nous tenons toujours compte des caractéristiques de chaque joueur pour mettre en place le plan de jeu. On sait que John Bostock apporte quelque chose de différent par rapport à Djiman Koukou. Ce sont 2 joueurs différents qu’il faut intégrer en fonction de leurs qualités et caractéristiques. Le collectif passe avant les individualités. Cela permet aussi de valoriser ce que nous mettons en place.

A l’entame de la phase retour, peut-on déjà parler d’emballage final ?
Non. Dans certains championnats, des équipes sont dans les 5 premiers puis sont en difficulté pour se maintenir. Il y  a une photographie, avec des équipes qui montrent de la qualité, de la constance et pour lesquelles on pense qu’elles iront au bout, mais ça ne veut rien dire. Souvent, avec le staff, nous comparons ça au Vendée Globe. A des moments, le bateau navigue plus facilement que d’autres, parfois il tangue plus. Il faut être serein, décidé, persuadé qu’on va y arriver. La moindre tempête, il faut bien l’aborder et dans la période où nous aurons un peu plus de vent dans le dos, que ça paraitra plus facile, il faudra être encore plus exigeant et méfiant.

Propos recueillis par Christophe Schaad