Les analystes vidéos ont un rôle de plus en plus prépondérant au sein des clubs de football. Et le RC Lens n’est pas à part, il a recruté il y a quelques années Alexandre Pasquini. Pour l’Equipe, il explique les points forts du travail à la vidéo.« La vidéo est vitale, rien que dans notre façon de presser, précise-t-il. On n’y va pas comme les équipes de Marcelo Bielsa, souvent en un contre un, loin dans les déplacements. On se protège d’abord, puis on déclenche ensemble. Si un joueur annule le travail de quatre autres, c’est qu’on n’a pas réussi à bien structurer notre pressing. Quand ça ne se passe pas bien, on entend que les joueurs « n’ont pas envie ». Mais, si on les met dans les bonnes positions, ça change toute la vision d’un match. Donc, avant d’être la faute de l’équipe, c’est la nôtre dans la préparation. »

Les images ne servent pas uniquement le week-end. Au contraire, il n’est pas rare de voir un drone survoler le terrain d’entraînement du RC Lens la semaine. C’est là que l’analyste vidéo va pouvoir capter puis monter les images à présenter au staff. Une analyse détaillée de l’adversaire y est également proposée. Alexandre Pasquini poursuit. « On présente un montage de six à huit minutes, pour savoir comment garder la balle quand l’adversaire se met à presser. Où met-on nos joueurs pour éviter la pression ? Pour faire mal et progresser ? Pas plus long, pour que le coach ne passe pas plus de vingt minutes à présenter l’adversaire, et qu’on évite d’endormir les joueurs. Je chronomètre à chaque fois. »