Désormais installé à Guingamp et coordinateur technique du club de Promotion d’Honneur Les Dernières Cartouches à Carhaix, Charles-Edouard Coridon a joué au RC Lens de 1999 à 2004. 5 années durant lesquelles il a vu passer d’excellents joueurs.

Lorsqu’on lui demande quel joueur croisé dans sa carrière lui a semblé le plus fort, il cite finalement 2 Lensois. Il commente :

« A Lens, John Utaka m’avait impressionné. Il était puissant et, sur 2 mètres, il pouvait dribbler n’importe qui et faire la différence. Antoine Sibierski, aussi : il n’allait pas très vite, mais il avait l’intelligence de jeu, il jouait juste et avait un jeu de tête exceptionnel. »

Difficile également de ne pas parler d’El-Hadji Diouf quand il s’agit de nommer le plus fou : « C’était un super mec, drôle. Je me souviens d’un déplacement à Bastia que des supporters voulaient faire. Ils étaient 5 ou 6, n’avaient pas trop de sous et Diouf avait tout payé. Et il était sûr de lui. Après un match avec le Sénégal, il devait revenir le mardi et il débarque le vendredi. On se pose la question de le faire jouer ou pas contre Montpellier. On gagne 1-0. Le but ? El-Hadji ! J’aime bien les gens un peu atypiques. »

Charles-Edouard Coridon a surtout rencontré au RC Lens l’entraîneur qui l’a le plus marqué. Il s’agit du discret François Brisson, adjoint de Daniel Leclercq pour le titre de champion de France 1998 et la victoire en Coupe de la Ligue 1999 mais aussi entraîneur principal une demi-saison le temps de mener l’équipe en demi-finale de la Coupe de l’UEFA en 2000 : « Je n’ai pas compris pourquoi il est parti, mais c’était quelqu’un qui se mettait à notre niveau, il nous demandait notre ressenti. Et, parce que j’avais besoin d’un garçon comme lui, j’ai explosé. »

(Source : L’Equipe)