Ancien attaquant du RC Lens, Bruno Rodriguez a été amputé de la jambe droite alors qu’il souffrait depuis longtemps de douleurs insoutenables. Ce qu’il associe à de nombreuses infiltrations effectuées lors de sa carrière.
Pour L’Equipe, celui qui est passé également par Bastia, Metz ou encore le PSG revient sur cette carrière durant laquelle il a plusieurs fois souffert d’entorses de la cheville, sur « des tacles un petit appuyés, qu’on ne voit plus maintenant parce que les joueurs sont mieux protégés. » Il témoigne : « J’avais tout le temps envie de jouer, pour les petits comme pour les grands matches, donc on me faisait des infiltrations. Et ça laisse des traces. La cortisone qu’on m’injectait, c’est connu, ça ronge le cartilage (…) Nous, en tant que footeux, on n’est pas forcément au courant des conséquences. » Les douleurs l’ont poursuivi dans son quotidien : « Je n’avais plus d’autonomie. Je ne pouvais plus conduire. Ma femme était obligée de me laver. Je ne pouvais plus travailler, donc il n’y avait plus de rentrée d’argent (…) Je n’ai pas pu profiter de mes enfants ». Celui qui a notamment reçu un message de soutien de la part de Gervais Martel, son président au RC Lens, espère désormais s’adapter au mieux à sa nouvelle vie : « Même s’il reste une douleur, au moins, je pourrai marcher normalement avec une prothèse, je pourrai être indépendant. » S’il dit n’en vouloir à personne, il espère aussi que sa situation fera réagir : « Que j’aie été amputé, on s’en fout. Mais il faut que ça fasse un choc. » Il envisage désormais la création d’une association ou d’une fondation pour aider à sensibiliser.
