L’équipe de France féminine est victime de vives secousses. Cela fait déjà plusieurs mois que l’on évoque de vives tensions entre les joueuses et la sélectionneuse Corinne Diacre mais dans le Canal Football Club, l’ex héninoise désormais lyonnaise Amandine Henry a crevé l’abcès.
Elle a évoqué le mal-être qui peut exister dans le groupe de l’équipe de France depuis la Coupe du monde 2018 organisée dans l’hexagone et qui s’est achevée en quart de finale. Corinne Diacre, qui avait publiquement critiqué certaines joueuses après la compétition, se voit souvent reprocher une certaine rigidité. Non retenue pour des sélections en octobre dernier, Amandine Henry qui raconte l’avoir appris en octobre dernier au cours d’un appel téléphonique expéditif d’une quinzaine de secondes, est notamment revenue sur le Mondial : « Lors de mon entretien, je ne pouvais pas dire que je l’avais vécue à 100% au niveau de l’épanouissement. Sportivement, on s’arrête en quarts et humainement, j’ai vu des filles pleurer dans leur chambre. Moi, personnellement, je pleurais parfois dans ma chambre. Au final, c’était un chaos total (…) à cause de l’atmosphère, du management et de l’ambiance générale. » Entraîneure du RC Lens Féminin, Sarah M’Barek a côtoyé Corinne Diacre en équipe de France. Elle décrit celle qui a coaché Clermont chez les hommes en Ligue 2 comme une personne qui a toujours été « très fermée ». Pour L’Equipe, elle a rebondi sur les propos d’Amandine Henry, se montrant compréhensive envers la joueuse et sa prise de parole. La technicienne lensoise s’est dite « touchée » par l’émotion de la milieu de terrain de Lyon : « Je n’arrive pas à comprendre comment on a pu en arriver là. Comment peut-on avoir atteint ce stade-là de mal-être, de tristesse et de paroles si fortes les unes contre les autres », interroge-t-elle avant de poursuivre : « On me rapportait des choses et je savais bien qu’il y avait des soucis. J’avais des joueuses à Guingamp qui allaient en sélection et me disaient que c’était très particulier. Tout ce qu’a dit Amandine était très juste. Elle n’avait plus le choix. »