Le RC Lens reste sur une prestation décevante à Brest (4-0, 14e journée de Ligue 1) et va tenter de rebondir dès vendredi à Bollaert contre Angers (15e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). L’entraîneur lensois Franck Haise attend un tout autre visage de la part de son équipe par rapport à celui montré lors d’une entame qui a coûté très cher en Bretagne.

Lensois.com : Franck Haise, avez-vous adopté une posture différente après le 4-0 subi à Brest par rapport à d’autres défaites survenues cette saison ?
Le ton était différent. Je n’ai pas aimé notre match dans son ensemble mais surtout son entame. Pendant 20 à 25 minutes, on était loin de ce que nous avons l’habitude de faire. On ne peut pas se satisfaire de ce qu’on a produit. Lundi était une journée dissociée, je n’avais pas tout le monde en même temps, mais ensuite on en a parlé quand j’ai eu tout le monde. On a fait le retour, comme après chaque match, positif ou non, avec quelques datas aussi et je leur ai partagé mon ressenti.

Dès l’après-match, on vous a senti différent de d’habitude. Vous étiez déçu ? En colère ?
C’était d’abord une voix de déception. Je n’ai pas aimé et quand je revois en vidéo tranquillement le match le lendemain, on est loin de ce que l’on doit donner, au-delà du résultat, car à la mi-temps on a 5 occasions et eux 3 mais il y a 3-0 pour Brest. Au-delà de ces fait, des statistiques qui auraient pu nous permettre d’avoir un score plus serré à la pause, je trouve que sur 20 minutes, sur notre intensité défensive, qui commence par la première ligne offensive, en passant par les pistons jusqu’à la défense, on a laissé trop de latitude. On s’attendait à ce type d’opposition. Il y avait de la déception, il y en a eu quelques jours car on se doit de faire mieux. Perdre à Brest ne me pose pas de problème, mais pas de cette manière là.

« Dès que la réussite ou les louanges nous font perdre en vigilance, nous sommes friables »

A quoi attribuer cette attitude un peu défaillante ? Le groupe était-il trop euphorique avec cette 2e place ?
Il y a une chose qui est sûre c’est que la réussite d’être 2e, ce n’est pas attendu quand on est le RC Lens. On est toujours le 16e budget,  une équipe promue il y a 16 mois, on n’est pas installé dans le haut de tableau depuis 10 ans. Quand on est 2e à ce moment-là, qu’on a fait un match de très grande qualité contre Troyes, la réussite entraine souvent, même si c’est inconscient, une baisse de la vigilance. Mon rôle est de prévenir mais ce n’est pas parce que le coach prévient une fois, 2 fois, 3 fois que les choses changent. Des fois, il faut prendre le mur ou la claque dans le visage pour s’en rendre compte. Sauf qu’au bout de 11 minutes, on avait pris de 2 claques et on n’avait pas réussi à être efficace sur nos occasions… On perdait 3-0 et ça veut dire qu’il y a des choses qu’on n’a pas bien faites. Dès que la réussite ou les louanges nous font perdre en vigilance, nous sommes friables.

Peut-on dire que c’était un accident ?
La séance de mardi s’est déroulée avec beaucoup d‘intensité et de qualité pour un J+2. Si c’est un accident, la réponse sera donnée dans les prochaines semaines !

Propos recueillis par Christophe Schaad