Le RC Lens se déplace à Clermont dimanche dans le cadre de la 27e journée de Ligue 1 (13h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). Le Racing espère renouer avec le succès après 6 déplacements sans succès. Le point avec le coach artésien Franck Haise.

Lensois.com : Franck Haise, avant de vous rendre à Clermont, vous restez sur 6 déplacements sans victoire en Ligue 1. Comment l’expliquer et revenir vers la victoire ?
Je vais surtout évoquer les arguments qui dépendent de nous. Sur les 6 derniers matches à l’extérieur, on fait 5 nuls et une défaite. On ne perd qu’une fois et je pense qu’il y a au moins 3 matches qui auraient dû se transformer en victoire. En regardant le nombre d’occasions créées, leur qualité, c’est clair qu’avec plus d’efficacité offensive, on aurait pu avoir plus de points. Je pense aux matches à Brest, Troyes et Montpellier. C’est comme ça, mais ça, ça dépend de nous. Il faut continuer à animer mais aussi prendre toutes nos responsabilités quand il faut finir. Cela demande de la justesse, un relâchement, d’être assez spontané et donc d’éviter parfois de se poser des questions, de faire les bons choix. Cela demande tout ce qui est le plus difficile dans le foot. Mais en tout cas, ça nous appartient de faire basculer du bon côté pour les prochains matches, d’une part car on mériterait ces quelques points et quand on arrive à poser autant de problèmes à l’extérieur, c’est bien de concrétiser.

La trêve internationale de mars arrive, c’est le moment de capitaliser avant cette pause, avec 2 derniers matches à jouer à Clermont puis contre Angers ?
On a toujours besoin de capitaliser par des victoires, peu importe les adversaires, périodes de saison, les objectifs ou les ambitions. Pour moi il y a d’autres vérités mais pour la plupart, c’est de regarder le résultat à la fin du match. On a envie de gagner tous les matches. C’était le cas contre Lille mais un adversaire nous en a empêché. Contre Clermont, tout le monde aura l’envie de gagner encore. Eux pour se libérer de plus en plus, nous pour continuer notre chemin. Je ne tire pas de plan sur la comète. C’est toujours la même chose, si on fait des projections et qu’on les atteint, c’est bien, dans le cas contraire, c’est source de déception et moi ce qui m’intéresse, c’est qu’on fasse un grand match, qu’on se lâche comme on a essayé de le faire contre Lille et qu’on soit le plus efficace possible. On n’est pas loin de retrouver la victoire. Ça ne tient pas à grand-chose pour renchainer des victoires. Mais il n’y a que nous pour déclencher ça, personne ne va nous le donner.

« On espère faire mieux que ces dernières années à tous les niveaux »

L’un des points positifs du derby, c’est le passage réussi à 4 derrière, un schéma qui reste assez inhabituel pour votre équipe au départ d’un match. Vous aviez pourtant eu peu de temps pour vous préparer après Nantes. Comment avez-vous guidé l’équipe vers cette transition ?
Sur les 10 derniers matches, on a été amené plusieurs fois à basculer en 4-3-3 en cours de jeu. C’est quelque chose que les joueurs ont vécu, même si chaque match a sa particularité. Lille en avait et face à leurs forces, il fallait réguler et annihiler. Ça, on n’a pas pu le travailler sur le terrain, mais les joueurs ont un QI football important, ils captent très vite ce qui nous a permis de faire une très bonne première mi-temps car en face, il y avait Lille qui est une des plus belles équipes. Ils l’ont prouvé. Les joueurs ont cette habitude. On a des éléments qui ont cette capacité de polyvalence et d’adaptation. On avait aussi commencé comme ça en Coupe de France à Lorient même s’il y avait une variante sur les sorties basses. Ils ne découvraient pas non plus.

Ce serait vécu comme une déception de ne pas être européen à l’issue de la saison ?
Très simplement, il nous reste 12 journées. On pourra toujours faire des bilans à un moment. A la 15e avant le Mondial, je ne pouvais pas faire de bilan parce qu’on en n’était qu’à la 15e. Je ne me vois pas non plus tirer de conclusion ou me projeter aujourd’hui non plus. On va attendre la fin de saison. Avec le staff, les joueurs, le club, on va donner notre maximum pour faire mieux que les années précédentes. On espère faire mieux à tous les niveaux. Ce qui n’empêchera pas que même en faisant mieux, cela ne sera peut-être pas suffisant s’il y a des équipes encore plus fortes. Mais on n’en parlera qu’à l’issue de la 38e journée, sauf si on a fait mieux avant !