Le RC Lens reçoit Lille ce samedi pour le premier derby de la saison (6e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). Pour le Racing, c’est une occasion de tester les progrès effectués après les difficultés rencontrées la saison dernière sur les 2 rencontres. L’entraîneur Franck Haise fait le point, en rappelant que même si le champion de France a moins bien démarré la saison que son équipe, il reste à ses yeux le favori.

Lensois.com : Franck Haise, avez-vous eu l’impression de voir contre Wolfsburg un Losc différent de celui que l’on voyait jusqu’ici en Ligue 1 ?
J’ai évidemment regardé le match de Lille. C’est Lille avec toutes ses qualités et ses valeurs, le Lille champion de France et qui est à son niveau. Ils ont largement dominé Wolfsburg. Cela montre toute l’étendue du travail que nous aurons dans 2 jours.

La saison dernière, vous aviez souligné l’écart qui existait entre les 2 équipes après vos 2 confrontations perdues. Pensez-vous que la marge s’est réduite depuis ?

La saison dernière, c’était la saison dernière et samedi ce sera le premier derby de la saison 2021-2022. Je ne sais pas ce qu’il va donner. Je ne fais pas de retour dans le passé, les choses évoluent, même si les groupes n’ont pas forcément beaucoup bougé. Chacun a gardé ses éléments forts presque intégralement mais c’est un nouveau derby. Pour que le résultat nous soit plus favorable, on devra être très bons sur les côtés, sur les équilibres, sur nos animations défensives d’abord puis continuer à performer sur notre animation offensive. Mais il faudra d’abord être très performant dans l’animation défensive et nos équilibres d’équipe.

Cette fois le derby se jouera avec du public, dans une grosse ambiance…
On a déjà connu de l’ambiance contre Saint-Etienne et Lorient. Cela ne sera pas une nouveauté même s’il y aura peut-être encore un peu plus de décibels, mais elles étaient déjà très hautes. On verra. Ce qui compte, c’est que nous, on monte d’un cran sur le terrain. C’est ça le plus important pour moi.

« Sensibiliser sans freiner »

Sur le championnat, vous êtes cette fois dans une meilleure dynamique de Lille. Cela entre-t-il en ligne de compte dans la façon d’aborder le match au niveau des rapports de force ?
C’est bien d’avoir 9 points au bout de 6 journées, c’est certain, mais le favori, ça reste le champion de France en titre. Nous, mardi, on regardait la télé pendant qu’eux jouaient en Ligue des Champions, donc on n’est pas tout à fait au même niveau. Le favori, on sait où il est  mais on va essayer d’être de bons challengers.

Le profil de Lille, qui a une vraie capacité à être performant dans les transitions et dans la gestion de l’évènement en fait-il un adversaire plus difficile que d’autres pour vous, mais qui peut aussi vous permettre de franchir un cap ?
Il y a un certain nombre d’équipes très difficile à affronter en L1 mais bien sûr quand on parle du champion et de ses qualités, c’est une épreuve pour nous. On verra si on a progressé, même si ce n’est pas un match, positif ou non, qui permettra de le dire. Mais cela donnera des éléments. Pour gérer un match comme ça, il faudra être performant défensivement, sur les coups de pied arrêtés, mais aussi dans le fait d’être malin, à la hauteur de l’évènement, en sachant gérer les moments clés. L’an dernier, on avait fini à chaque fois en infériorité numérique, voire double, et ça fait partie des choses sur lesquelles on doit être intelligent.

Avez-vous le sentiment de devoir désacraliser l’évènement et par rapport à cet excès d’engagement la saison dernière, est-il question de sensibiliser les joueurs, sans pour autant les freiner ?
Je donne à ce match l’importance qu’il a comme chaque week-end. Quand j’ai eu tout le groupe mardi, en faisant le retour sur Bordeaux, je me suis vite projeté sur Lille. Ils connaissent mes attentes pour gagner. On sait que pour le gagner, il faudra répondre à des attentes fortes car on ne pourra pas faire l’économie d’un bon match. Il s’agit de sensibiliser sans freiner car j’aime que mon équipe soit dans l’initiative et le plaisir. Jouer un derby, ça reste un plaisir fou, contre cette équipe, chez nous, avec notre public dans un stade rempli. Il faut trouver l’équilibre, c’est toujours plus facile à dire qu’à réaliser mais j’ai un groupe avec des joueurs d’expérience qui ont celle des derbys de l’an passé derrière eux. J’espère que ça nous servira.

Propos recueillis par Christophe Schaad