Le match nul 1-1 du RC Lens face à Lyon (25e journée de Ligue 1) fut un peu particulier pour Florian Sotoca. L’attaquant Sang et Or a évolué dans un rôle inhabituel de milieu de terrain.

Auteur d’un gros match, Florian Sotoca a impressionné les observateurs de la rencontre. Franck Haise a reconnu les qualités de son joueur et a détaillé cette tactique payante : « Il fallait densifier le cœur du jeu car ils ont tellement d’étagement, des joueurs au cœur du jeu, d’attaquant qui décrochent et tellement de qualité technique aussi. Si on avait trop d’espaces entre les joueurs, cela aurait été difficile dans la durée de les contrecarrer. L’idée était de densifier l’axe avec un losange par moment, mais de continuer à avancer fort par moment dans les couloirs pour les mettre toujours sous pression. A partir du losange, cela ne devait pas nous empêcher de déclencher des pressings. De passer d’un 4-5-1 losange à un 5-3-2 ou terminer parfois un 4-3-3. C’était le but sur le domaine défensif et je pense qu’on l’a bien fait. […] Florian a cette capacité à se mettre à ce point au service de l’équipe. Il est également très intelligent dans ce qu’il faut faire dans les compensations, les équilibres. C’est pour ça qu’il est un joueur rare. Il avait fait un très bon match la semaine dernière, un très bon match face à Bordeaux. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait un match comme ça. Il est toujours important pour nous. Il sort de 2 grosses prestations. C’est certainement l’un des meilleurs joueurs sur les 2 matches si ce n’est le meilleur. L’idée est qu’il est une position hybride pour contre-attaquer et un rôle plus important dans notre organisation défensive. »

De son côté, Florian Sotoca était satisfait de sa prestation et de la réussite de la tactique utilisée par le RCL : « C’était un rôle un peu particulier, mais je m’adapte aux consignes du coach. Je pense que cela s’est bien passé dans l’ensemble avec Cheick Doucouré en sentinelle et Seko Fofana et moi un peu plus haut. Je pense qu’on les a énormément gêné dans l’entrejeu. C’est ce que l’on voulait. On savait qu’ils ramenaient du monde dans ce secteur avec des joueurs de qualité. Si on met les 2, 3 occasions au fond à la fin de la rencontre on peut l’emporter. »

Alors que ce système était une petite surprise pour les observateurs, Peter Bosz, le coach lyonnais, s’attendait a une telle disposition tactique : « Je m’en doutais car il avait déjà évolué dans ce genre de registre à la maison aussi. Je me rappelle d’ailleurs qu’on avait eu beaucoup de chances sur ce match-là. On a gagné, mais on ne méritait pas de gagner. Je savais qu’ici à la maison avec leur public, qu’on allait être pressés de cette manière. »

Propos recueillis par Mickaël Nys