Le RC Lens reçoit Toulouse ce vendredi dans la peau du dauphin du PSG. Mais Franck Haise sent que ses joueurs gardent les pieds sur terre. Après une belle victoire 1-0 à Marseille acquise dans la douleur, le manager général des Sang et Or fait le point.

Lensois.com : Franck Haise, vous allez enchainer des matches contre Toulouse, Angers et Clermont avant la grande trêve… Y a-t-il un danger particulier avant d’aborder une partie de votre calendrier qui peut sembler très favorable ?
Les calendriers très favorables, ce que j’en pense… Ce sont des matches de Ligue 1. Il n’y en a pas beaucoup de simples à gagner. En 3 ans je n’ai pas vu beaucoup de matches faciles et je ne m’attends pas à ce que ce soit le cas contre Toulouse, à Angers ou contre Clermont. Nous serons favoris par rapport au classement, mais ce n’est pas parce que nous sommes favoris que ce sera facile. A nous de mettre les choses en place pour gagner.

A Marseille, a-t-on vu la plus grande capacité de votre équipe à s’adapter en fonction de l’adversaire et dans différents contextes, par rapport à la saison dernière ?
Je pense que nous avons franchi un cap. On n’avait pas la même capacité à gérer des temps difficiles et même si à Marseille, il a fallu de la réussite et des arrêts du gardien, je pense que nous avons passé un vrai cap. On a une meilleure lecture des situations et une capacité à s’adapter. Dès la pause, au Vélodrome, nous nous sommes adaptés pour avoir un bloc plus haut ce qui nous a permis de mieux défendre et de mieux récupérer pour aussi mieux tenir le ballon. Nous avons inversé la tendance. Les joueurs entrés ont aussi été impactants.

« Je ne demande pas à ce que l’on défende plus pour attaquer moins »

Ressentez-vous le besoin de dire à vos joueurs de ne pas s’emballer alors qu’ils sont dauphins du PSG ?
Ils ne s’emballent pas par car ils savent que les matches sont difficiles. A Marseille, le mérite leur revient d’avoir su modifier les choses, car leur demander, c’est mon rôle, mais le faire ensuite sur le terrain, ça leur appartient. Ils ont très bien su le faire. Ils savent que chaque match est difficile. Il n’y a pas d’emballement. On sait très bien qu’on n’est pas le PSG ou les grosses équipes avec de gros effectifs. On est Lens et on essaye de faire du Lens. Ce n’est pas toujours facile mais on essaye. On marque moins de but même si on a des occasions, mais je suis avec eux et quand je vois leur seconde période à Marseille, je ne peux que leur tirer mon chapeau.

Faut-il voir un lien selon-vous à travers le fait que vous êtes beaucoup plus solides et que dans le même temps, vous marquez moins ?
Je dirais probablement… Mais je ne demande pas à ce que l’on défende plus pour moins attaquer. Je demande que l’on continue à attaquer dès que c’est possible. Evidemment, notre jeu demande, si on veut continuer à grandir, une maturité autre, une façon de défendre différente pour être parfois plus équilibré et moins ouvert mais je demande à ce que l’on continue d’attaquer. Au bout de 20 minutes, contre Montpellier, je n’étais pas satisfait de ce que l’on proposait offensivement. Après les matches sont toujours contextuels et ça venait après la défaite à Lille, il y avait probablement besoin se rassurer dans un premier temps. J’ai été joueur et je sais ce qu’il se passe dans leur tête, parfois on cherche à se rassurer en jouant dans les pieds et on a un jeu un peu moins ouvert, un peu moins positif. Ensuite à Marseille, quand vous prenez cette pression là il faut répondre et c’est dur. Tout le monde aimerait qu’on gagne en marquant plein de buts mais la réalité est autre et surtout, je suis très content des réponses que nous apportons. Les joueurs apportent des réponses qui sont de qualité.

Propos recueillis par Christophe Schaad