Le RC Lens va retrouver Bollaert dimanche pour la réception de Nantes après 3 déplacements consécutifs toutes compétitions confondues et une série de 4 matches sans victoire en championnat. Franck Haise croit aux capacités de rebond de ses joueurs et a profité d’un calendrier plus calme pour faire le point avec eux en insistant sur des données objectives. 

Lensois.com : Franck Haise, profiter d’une semaine normale d’entraînement a-t-il fait du bien mentalement après le calendrier chargé de ces dernières semaines ?
Physiquement, c’était bien, car nous étions souvent partis, avec beaucoup de déplacements en peu de temps. C’était bien aussi de couper d’abord 48 heures. En tout cas, à moi ça m’a fait du bien et je pense que c’était le cas pour tout le monde. On a pu profiter d’une semaine de travail avec 3 bonnes séances sur le terrain avant celle de samedi. C’était bien de travailler collectivement, tous ensemble, et le positif est aussi de pouvoir retrouver Bollaert dimanche.

C’était l’occasion de corriger certaines choses…
Il s’agissait aussi de prendre un peu de recul sur la série de matches, sur les choses qui ont bien fonctionné et celles qui ont moins bien fonctionné. Cela a permis de faire un peu de vidéo et de donner aux joueurs des données objectives. Car il y a toujours les sensations après match qui sont fortement liées aux émotions. Mercredi matin, j’ai pu leur montrer où nous en étions à très court terme, certains manques, le fait que nous avons eu plus de mal à finir les matches sans encaisser de but, évoquer l’efficacité offensive en montrant les statistiques liées aux opportunités de but et le ratio de buts inscrits. On centre toujours et beaucoup, il y a beaucoup de tirs, mais on marque peu. Sur les opportunités, les occasions, on est dans nos standards mais on marque moins. Il y a le dernier geste, la présence sur centre où on est toujours en nombre, mais peut-être qu’on est moins dans le bon timing. Ce sont des axes de travail. On a pu faire un point étape et c’est important aussi de rappeler que 46 points à la 23e journée, c’est 13 points de plus que la saison dernière à la même époque. Je ne le rappelle pas que pour les joueurs… Nous sommes aussi en quart de finale de la Coupe de France. On n’a pas 70 points, mais on a amélioré notre total. Bien sûr il y a un peu de déception sur les derniers matches, mais il ne faut pas oublier le reste. Des points étapes, on en fait régulièrement, on n’enchaine jamais les matches sans se dire qu’on ne devrait pas améliorer des choses collectivement ou individuellement. C’est important de faire des points quand ça va bien et quand ça va moins bien.

« Il ne faut pas que la balance doute-confiance soit déséquilibrée »

Après Lyon, vos joueurs exprimaient ce besoin de faire le point…
En dehors de l’efficacité dans les 2 zones, c’était un bon match, après il y a toujours l’émotion de la défaite. On a revu les buts, ceux encaissés notamment et surtout le premier. Je voulais leur montrer que les buts viennent toujours d’erreurs même si l’adversaire joue bien les coups. Sur le premier, c’est une succession d’erreurs dès le départ de la touche à 30m des buts lyonnais, il y a plusieurs petites erreurs, de mauvaises communications et cela concerne 5-6 joueurs. Si un seul corrige, il n’y a pas le but. Mais les corrections ne sont que collectives. Je ne crois pas au fait de dire que c’est untel qui est moins bien ou untel qui marque moins. On est ensemble dans les bons et les moins bons moments. C’est collectif, ce n’est pas cibler un ou 2 joueurs qui sont moins bien. Cela passe par le travail. J’ai confiance en mon groupe et on leur a aussi montré que tous les gros ont eu des séries difficiles. Une défaite en 30 matches officiels ça n’arrive pas à beaucoup d’endroit. J’ai vu des joueurs très conscients de tout ça aussi. Chaque club a des moments difficiles, on l’a connu l’an passé en novembre-décembre, on le connait actuellement en terme de résultats. Ce qui compte le plus, c’est ce que je vois de mon équipe. Dans les zones de finition, on a des manques, mais sur ce qu’on voit du reste, je suis confiant. Avec ce que je vois de la vie du groupe, de notre semaine, je sais qu’on va réenclencher. Est-ce que ce sera dimanche ? Je le souhaite même si on aura aussi un adversaire qui ne laisse pas beaucoup de place, solide et fort.

Aviez-vous senti le besoin pour vos joueurs d’être rassuré face à un léger doute s’installer ?
Le doute, à partir du moment où on enchaine des matches qu’on ne gagne pas, il y en a toujours un peu, mais même quand on enchaîne, je souhaite qu’il y en ai un peu. C’est la balance entre le doute et la confiance qui fait avancer et il ne faut pas qu’elle soit déséquilibrée par beaucoup de doutes. Mais ce n’est pas les rassurer. J’ai simplement apporter des faits objectifs, factuels. Quand je leur dis qu’ils ont 13 points de plus que l’an dernier, je ne leur vends pas du rêve, juste la réalité, tout comme quand il est question du fait qu’ils perdent plus en ce moment. Mais la série d’avant, c’était une défaite sur 30 matches officiels, sur 40 si on compte les amicaux. Ce n’est pas relativiser. Il y a le micro et le macro et ce qui m’intéresse toujours c’est avant tout le macro.