Le RC Lens est resté infaillible à Bollaert en remportant un 7e succès en 7 matches sur sa pelouse ce vendredi contre Toulouse. Un succès 3-0 acquis en grande partie grâce à l’apport du banc. Franck Haise est forcément un manager général satisfait avec 30 points pris en 13 journées et une 2e place. 

Lensois.com : Franck Haise, que vous inspire cette nouvelle victoire, la 7e en 7 matches à Bollaert, avec une 2e place et déjà 30 points engrangés après 13 journées ?
Qu’il faut continuer à travailler, à bosser, à faire en sorte que les entrants aient autant faim, que ceux qui commencent le fassent du mieux possible… Il y a encore beaucoup de journées à disputer mais évidemment je suis satisfait d’avoir 30 points. On va goûter pendant 48 heures puis on va repartir pour préparer Angers.

A la pause, il y avait toujours 0-0. Quel regard portez-vous sur la première période ?
On a plutôt pas mal commencé même si on aurait pu aller un peu plus loin sur des phases de pressing. On aurait pu être plus juste, puis on s’est précipité par moment. On a fait quelques mauvais choix, été un peu brouillons. On a essayé de recaler les choses, de remettre un pressing plus intense et plus haut. Il fallait en même temps différencier les situations sur lesquelles on pouvait aller vite et celles où nous étions en attaques placées. Il fallait alors être plus justes.

Cette victoire a été acquise grâce au banc. Les entrées d’Openda, auteur d’un triplé, de Sotoca et de Claude-Maurice ont tout changé…
Je suis heureux pour toute l’équipe. Il y a aussi des garçons qui ont commencé comme Wesley Saïd qui a fait de bonnes choses mais que je ne voulais pas pousser trop loin et avec Junior (Onana) qui jouait son 2e match titulaire, ils font de bonnes choses. Ce qui compte quand on voit les entrants, c’est d’avoir cet état d’esprit. Dans un groupe il y a des égos mais ils sont placés au bon endroit. Le collectif prime.

« Openda, une vraie marge »

Seko Fofana a joué plus haut que d’habitude alors que Florian Sotoca était sur le banc pour la première fois. Quelle était l’idée derrière ces choix ?
C’était le bon moment pour que Florian souffle. Je pensais que Florian et Loïs, qui avait connu une semaine tronquée, pouvaient être impactants en rentrant, tout comme Alexis (Claude-Maurice) l’a été aussi. C’était pour moi la meilleure équipe pour commencer et certainement la meilleure pour finir. On a anticipé des changements, après ce sont les joueurs qui décident du match.

Difficile de ne pas évoquer le coup du chapeau de Loïs Openda, qui a bien réagi après une période plus difficile…
Des attaquants qui marquent tout le temps, il y en a mais ce n’est jamais facile. C’est un jeune attaquant qui a besoin de se développer, avec un vrai potentiel et de vrais points forts. Il découvre aussi la Ligue 1, un championnat différent des Pays-Bas, avec des défenses plus solides. Il doit continuer à travailler dans ses démarquages, dans le timing de ses appels, dans la qualité technique… Il y a une vraie marge. Sa semaine, car il a été blessé, lui a permis de se régénérer. On a un peu discuté et il a apporté une très belle réponse.

Vous aviez fait passer quelques messages, notamment pour Loïs Openda, ces dernières semaines…
C’est le rôle du coach d’en demander plus à ses joueurs. Il ne faut pas s’endormir mais la nature humaine fait que parfois, quand ça se passe bien, on en fait moins. De temps en temps, je suis là pour le rappeler. La seule vérité est celle du terrain et pour ça il faut du travail pendant la semaine, à la vidéo, dans le travail invisible. Je suis proche de mes joueurs mais exigeant car je sais qu’il y a du potentiel.

30 points en 13 journées, un Bollaert toujours plein, ce n’est pas anodin… Qu’est-ce qui vous pousse à rester si mesuré face à cette situation alors qu’on sent qu’il se passe quelque chose de fort ?
Il se passe quelque chose depuis qu’on est remonté au club, avec les groupes que j’entraine avec le staff mais je suis obligé d’être mesuré. Je lâche la pression à la fin de la 38e journée peu importe les résultats. Je suis très heureux d’avoir 30 points mais je ne vais pas sauter au plafond. Je suis là pour gouter le moment mais aussi m’assurer que la bonne pression et l’exigence restent pour qu’on continue à jouer notre football