Comme cela arrive régulièrement cette saison, le RC Lens affrontera ce dimanche une équipe de Brest qui a récemment changé d’entraîneur avec l’arrivée sur le banc d’Eric Roy à la place de Michel Der Zakarian (16e de finale de Coupe de France, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports). Il faut dire que les clubs ne se font pas prier cette saison pour limoger leur coach en cas de période difficile…

9 entraîneurs ont été limogés, sans compter les changements effectués durant l’été. Les 4 relégations paraissent à l’origine d’une bonne partie de ces décisions. Une instabilité sur les bancs qui laisse perplexe Franck Haise : « 9 entraineurs débarqués avant la mi-saison sur 20, sachant qu’il y avait eu 5 changements cet été, ça veut dire 14 entraineurs différents en 6 mois. La profession est comme ça mais c’est surtout une question à poser aux dirigeants. Il y aura toujours un 1er et un 20e, à tous les moments de la saison… Est-ce que tous ces changements sont logiques ? Je pense que quand il y en a 14 en 6 mois, il n’y a pas beaucoup de forme de logique et surtout beaucoup de crainte chez les dirigeants. Et comment le gérer ? Le plus simple est de limoger l’entraîneur. Ça satisfait tout le monde mais est ce que c’est le mieux, ce n’est pas sûr. Avec 4 descentes, il y a surement plus de gens anxieux… »

Franck Haise est le seul coach sur la ligne de départ de la saison 2020-2021 de Ligue 1 et encore en place dans son club à l’heure actuelle (ndlr : il n’est pas pour autant celui qui occupe le même banc depuis le plus longtemps puisqu’à Clermont, Pascal Gastien est en place depuis 2017 alors qu’Olivier Pantaloni est en place à Ajaccio depuis 2014. Mais il était encore en L2 en 2020-2021). Mais le technicien artésien sait que pour lui aussi, cela pourrait s’interrompre un jour malgré les nombreuses réussites qu’il vit avec le RC Lens. Sans non plus s’obscurcir l’esprit avec cette possibilité : « Je ne me réveille pas tous les jours en me demandant quand cela arrivera. Le jour où ça arrivera ce sera comme ça. Ça fait partie du métier. C’est sûr que ce n’est pas d’actualité, mais on voit Claudio Ranieri qui est champion avec Leicester, pas avec City ou Liverpool, mais avec Leicester, et qui est débarqué 6 mois après… Je sais très bien que ce qui se passe aujourd’hui peut être différent dans 6 mois mais ce n’est pas très grave, ce sont des moments difficiles comme beaucoup de salariés en connaissent dans des situations plus complexes. »

Propos recueillis par Christophe Schaad