Battu 2-0 à domicile par Marseille samedi dernier (22e journée de Ligue 1), le RC Lens va tenter de rebondir dimanche soir avec un 8e de finale de Coupe de France à jouer à Bollaert contre Monaco. A 2 jours de ce match couperet dans une compétition qui lui tient à coeur, le coach Franck Haise fait le point.

Lensois.com : Franck Haise, au regard de la défaite contre Marseille, qu’est-ce qu’il vous manque aujourd’hui que vous souhaiteriez voir s’améliorer par la suite pour poursuivre votre progression ?
J’ai beaucoup insisté sur le fait d’être compact contre Marseille, peut-être pas suffisamment sur le fait de défendre en avançant, notamment sur la première demi-heure du match. J’en suis le premier fautif. On a été mieux par la suite mais une fois qu’ils ont mené, c’était un autre scénario et un autre match. Il faut que l’on garde toujours nos principes de jeu, même si ça peut créer quelques risques ou déséquilibres sur le plan défensif. Sur ce match, c’est le seul vrai regret que j’ai, ainsi que de ne pas avoir converti un ballon d’égalisation avant la pause. Je n’ai pas beaucoup d’autres regrets car l’OM est dans une autre catégorie que la nôtre. Nos performances ont fait oublier par moment qui nous sommes mais ça ne fait que 18 mois qu’on est en Ligue 1 et on est déjà très heureux d’être là. Même si tout le monde, et notamment vous (ndlr : les médias), pensez parfois qu’on va jouer la Ligue des Champions. On l’espère un jour, mais pour l’instant on construit, on essaye de progresser. Parfois on progresse, parfois il y a des petits paliers, parfois on régresse mais on essaye de faire avancer le club chaque jour. C’est l’objectif.

Vous allez jouer un 8e de finale de Coupe de France à domicile contre Monaco. Depuis le début de la compétition, vous ne semblez pas chercher à profiter de cette compétition pour faire tourner…
Il n’y a que 2 compétitions à jouer, pas 50 : le championnat et la Coupe de France. En plus, nous sommes sur un rythme d’un match par semaine. Le onze qui commencera sera celui qui me semblera le plus adapté pour démarrer, tout en gardant à l’idée que j’ai aussi de bons joueurs pour faire la différence sur le banc ou en tout cas nous sonner un bon coup de main.

« Les ouvertures de l’adversaire, c’est une chose, mais nous devrons aussi nous montrer justes »

Les Monégasques ont changé d’entraîneur avec l’arrivée de Philippe Clément à la place de Niko Kovac, à un moment où ça n’allait pas si mal que ça pour eux. Constatez-vous des évolutions particulières dans le jeu ?
C’est difficile de juger des changements profonds sur 3 matches. Il y a un jeu peut-être parfois un peu plus direct, une volonté d’amener encore un peu plus de monde dans la surface, mais ils ont gardé des principes forts. C’est l’une des équipes qui met le plus de pression haute, elle laisse vraiment peu de temps à l’adversaire pour respirer. Ils sont très engagés défensivement, mais ils l’étaient déjà avec Niko Kovac. Peut-être encore plus aujourd’hui mais ils ont gardé ça avec un potentiel offensif important, avec des joueurs de grande qualité. Je n’ai pas eu le temps de voir s’il y avait eu de grandes choses de modifiée mais on ne sera pas surpris par son potentiel.

Ne devriez-vous pas avoir un peu plus d’ouvertures que face à Marseille ?
Peu d’équipes défendent aussi bien que Marseille. Peu d’équipes sont aussi solides. Pour autant, Monaco, même s’il y aura peut-être un peu plus de transitions pour nous, c’est une équipe qui met beaucoup de contre-pressing et qui est très juste dans ce domaine. Il faudra nous aussi être très justes quand nous récupèrerons le ballon pour justement pouvoir bénéficier de ces transitions. On doit aussi être meilleur pour les déséquilibrer en attaque placée.

Propos recueillis par Christophe Schaad