Auteur de gros débuts avec le RC Lens, marqués de 4 réalisations, Arnaud Kalimuendo, 19 ans, est un petit peu rentré dans le rang lors des derniers matches sur le plan des statistiques. Et pour cause, il n’a démarré aucun des 3 matches de la semaine écoulée.

L’entraîneur Franck Haise garde toutefois une confiance totale envers le jeune attaquant prêté par le PSG et commente : « C’est surtout retombé parce que j’ai fait le choix de ne pas le faire commencer sur les 3 derniers matches, ce qui ne dépend pas de lui mais de moi. Si je fais ces choix c’est qu’il y a une vraie concurrence et que d’autres marchent bien. Mais je ne suis pas inquiet pour « Kali », ni à court ni à long terme car sur la série de matches à venir, il aura le temps de marquer des buts ! A son arrivée, il n’avait foulé une seule fois les pelouses de Ligue 1. C’est un joueur qui a tout à prouver. Avant sa venue, j’avais une vision qui restait assez parcellaire, je l’avais vu sur des matches, en Gambardella mais je ne le suivais pas depuis 10 ans non plus. Ce que j’avais vu m’avait plu et dès les premiers jours chez nous, il a confirmé le bien que je pensais de lui. Puis il y a chez lui une forme de maturité, d’intelligence dans son jeu. Cela n’a fait que conforter le choix du club. » Malgré les bonnes performances, Franck Haise, qui a longtemps côtoyé les jeunes durant son parcours, préfère toutefois ne pas aller trop vite avec le jeune joueur, s’appuyant sur son expérience d’éducateur : « Là où ça amène un regard différent, c’est que l’on sait les jeunes joueurs ont besoin qu’on leur laisse du temps. Ils sont souvent impatients. Les joueurs le sont de façon générale mais les jeunes encore un peu plus. Il faut leur laisser du temps, parfois qu’ils acceptent qu’on les freine un peu parce que la résilience est une donnée importante dans leur métier. Il ne faut pas qu’ils pensent que les choses s’obtiennent tout de suite, en tout cas c’est rarement le cas. Les grands joueurs arrivent à durer. Il faut aussi accepter les erreurs qu’ils peuvent commettre parfois un peu plus que d’autres joueurs plus expérimentés. Pour très peu de joueurs, de manière générale, il y la garantie de faire 100% des matches de la 1’ à la 90’. L’un des éléments les plus importants de ce métier, car ce n’est pas qu’une passion, c’est la gestion de la frustration. Si on n’est pas capable de gérer la frustration, c’est souvent très compliqué. Parce qu’on croit que c’est le coach, puis celui d’après, mais c’est aussi au joueur de se remettre en question. En tant qu’entraineur, je le fais tous les jours que l’on gagne ou que l’on perde et c’est essentiel aussi pour le joueur de foot. »

Propos recueillis par Christophe Schaad