La nomination d’Arnaud Pouille en tant que directeur général du RC Lens pose la question du rôle au club de Gervais Martel, toujours président. S’il y avait déjà un directeur général au club auparavant, en la personne d’Ignacio Aguillo, Arnaud Pouille le remplace pour une plus grande présence au quotidien, ce qui n’était pas le cas de son prédécesseur espagnol, toujours membre du board et responsable du développement international de l’Atletico de Madrid.

Lorsqu’on lui demande clairement qui sera le patron au RC Lens, Gervais Martel répond :

« Cela dépend de ce que l’on appelle un patron. Dans un club, il y a toujours un président et ensuite, des gens qui ont des responsabilités opérationnelles plus ou moins importantes. Cela me permet de rebondir car j’ai été vexé de lire que j’avais cloisonné un peu le club. Ça n’a pas fonctionné comme ça. Nous avons essayé de travailler avec Ignacio Aguillo de manière professionnelle, avec des reportings permanents aux actionnaires. Pour des questions de disponibilité, c’était compliqué pour Ignacio. Arnaud arrive avec des responsabilités importantes, qu’il prendra parfois de façon autonome, mais c’est aussi le cas pour d’autres personnes, comme Jocelyn Blanchard dans le sportif. On donne de l’autonomie aux gens avec un opérationnel concret qui est Arnaud Pouille, ce qui ne veut pas dire que Gervais Martel ira arroser les chrysanthèmes le soir. Mon rôle est celui d’animateur. Quand tout va bien, tout le monde est président et tout le monde se tape sur la cuisse mais un président est là pour animer, pour rassembler, travailler avec les gens autour de lui, des gens comme Didier Roudet qui est toujours au club. Je n’ai jamais connu de directeur général, de président ou de journaliste qui marque des buts. L’important c’est le sportif. Pour que ça marche, il faut rassembler des gens passionnés, compétents et qui savent amener le RC Lens au niveau que nous recherchons tous. Arnaud sera à un haut niveau de l’iceberg mais le bas est important aussi. »

Propos recueillis par Christophe Schaad