Président du RC Lens, Gervais Martel est venu dire quelques mots à la presse ce jeudi avant la réception de Troyes vendredi (23e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max). Avec un discours porté vers l’unité après 3 défaites consécutives à Bollaert contre Nîmes (1-3, 21e journée de Ligue 2), à Amiens (2-1, 22e journée de Ligue 2) et à Bergerac (2-0, 16e de finale de Coupe de France).

Lensois.com : Gervais Martel, quel est votre sentiment vis-à-vis de la situation de l’équipe ?
Nous sortons de 3 défaites, notamment les 2 dernières qui sont compliquées. A Amiens, nous avions le match en mains et nous perdons, puis nous nous faisons éliminer en Coupe de France à Bergerac. Ceci étant, je ne pense pas que ce soit avec les paroles que l’on peut se remettre d’équerre, plutôt avec les actes. Je garde confiance envers mes joueurs et tout le monde pour pouvoir redresser la tête, j’espère dès vendredi contre Troyes, un match pas facile. Il ne reste que le championnat. Nous nous sommes déjà beaucoup réunis depuis le début de l’année derrière l’équipe avec les partenaires, les supporters, tous ceux qui aiment le club et c’est justement dans un moment où l’on vient de perdre 3 matches de suite que l’on doit être encore plus solidaires. Je garde la confiance totale pour qu’on puisse corriger le tir. A commencer vendredi, puis nous verrons ce qui se passera dans les matches qui vont suivre. J’attends beaucoup de mes joueurs, mais j’attends aussi que nous soyons tous avec eux et je suis certains que nous allons l’être pour revenir sur une situation positive.

Est-ce juste un manque de réussite passager ou un mal plus profond ?
S’il y avait une raison plus profonde je le dirais. Je ne me cache pas derrière mon petit doigt ou la malchance. La Coupe de France, on sait que contre des équipes du niveau du National, car Bergerac est en tête en CFA, c’est compliqué. On le voit sur les autres résultats. Ce n’est pas une excuse. Nous avons nos valeurs, nous jouons pour gagner, maintenant nous avons raté les matches mais je ne veux pas que l’on jette l’eau du bain et le bébé. Tout reste à faire. Il reste 16 matches à jouer, 16 matches au couteau et quand on reste sur 3 matches perdus, il faut de suite remettre le curseur là où le souhaite.

Quel est le rôle du président dans ces moments là ?
Je n’ai pas beaucoup parlé depuis le début de l’année. Le président est un animateur, quelqu’un qui doit encourager ses troupes quand ça va un peu moins bien. C’est mon rôle aujourd’hui. C’est ce que j’ai dit aux joueurs et ce que je leur dirai vendredi. On est ensemble, ça veut dire qu’on doit assumer quand ça se passe moins bien mais aussi quand ça va moins bien et là c’est un rôle un peu plus important du président.

« On va voir les guerriers »

Comment avez-vous l’impression que votre entraîneur Alain Casanova vit cette période ?
Personne ne vit ça bien. En raison de la fin du mercato, j’ai regardé Bergerac à la télé. J’en ai parlé avec les joueurs, l’entraîneur, et ça n’amuse forcément personne. On est un club en train de repartir donc ça n’amuse personne de perdre 3 matches notamment un en menant 1-0 à la 90’. Personne n’a envie de rire, maintenant il faut que l’on dépasse ça. C’est le rôle des dirigeants et du sportif. Le sportif de haut niveau ne peut pas retrouver la victoire s’il reste fixé sur son échec. Nous avons la chance de jouer à Bollaert, même si les résultats y sont difficiles. Cela peut s’expliquer, nous avons beaucoup changé de joueurs. L’ancien, c’est Benjamin Bourigeaud ! Mais nous n’avons plus laisser le temps au temps. Il faut repartir de l’avant, analyser ce qui a été mal fait.

C’est le premier coup de mou de la saison pour votre équipe. Comment relancer la machine ?
Avec la gagne. Dans le sport, les grandes équipes arrivent à revenir alors que c’esttrès compliqué. En 2000, nous étions derniers de la classe et nous gagnons à Marseille avant la trêve à 10 contre 11. Résultat, nous finissons 5es. C’est le sport. Ce qu’on peut prévoir à un moment ne va pas toujours comme on veut. Il y a 10 jours, nous étions très confiants et je le reste. Je sais que la qualité existe. En face, il y a des équipes de qualité, la Ligue 2 n’a jamais été aussi serrée. En Ligue 1 aussi, c’est très serré entre le 10e et le dernier. Il y a 25 à 30 équipes en Ligue 1 et Ligue 2 qui se tiennent. Mais je crois en mon groupe, mes joueurs, mon staff.

C’est le discours que vous allez tenir à vos joueurs ?
C’est le discours que j’ai déjà tenu, je suis là pour être présent avec eux. Les joueurs subissent les choses en pleine bille quand ils passent à travers. Ils savent qu’ils ont gagné ensemble, il faut qu’ils le refassent. Nous sommes dans le dur, c’est là que nous allons voir les guerriers et je peux vous dire que nous en avons, des guerriers. Je ne suis pas venu parler seulement pour faire prendre conscience. Il y a des présidents qui parlent trop, mais il faut être là quand ça ne va pas bien. Quand ça va bien, ça ne sert à rien. On a un petit coup de mou, on doit tous se serrer les coudes.

Propos recueillis par Christophe Schaad