Le RC Lens vit des moments difficiles actuellement. Avec une seule victoire et 7 défaites en 8 journées de championnat, le club lensois est actuellement 19e de Ligue 2.

Le président emblématique Sang et Or, Gervais Martel, n’est pas prêt de lâcher le morceau. Toujours aussi combatif, le numéro 1 artésien a toujours l’espoir de revoir son club en haut de l’affiche : « On lâche lorsqu’on sait que des solutions arrivent. Sinon on est un lâche. J’ai 62 ans, ça fait 55 ans que je vais voir Lens. Quelqu’un de responsable doit assumer lorsque c’est la merde. J’ai toujours fonctionné comme ça dans la vie. J’ai eu la chance de présider ce club, je l’ai encore aujourd’hui. J’arrêtai un jour. Ceux qui pensent que ce sera à 70 ans se trompent mais quand ce jour arrivera, le club sera sur des bons rails, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On est revenu sur un fonctionnement financier régulé. Cette année, on n’a eu aucune restriction de la part de la DNCG ce qui prouve bien que l’actionnariat est fabuleux. Mais du côté sportif, qui donne l’essentiel de la vision c’est catastrophique. Il faut assumer ce qu’il se passe et remettre le club à la place qui est la sienne. Il faut se cramponner. Je suis encore là parce que je ne veux pas laisser tomber le club. Mais demain si les actionnaires me disaient «?Gervais tu arrêtes?» , ça ne me pose aucun souci. On va y arriver tous ensemble. On a de la qualité dans ce groupe. On a eu des blessures, certains joueurs n’étaient pas au même niveau de forme que d’autres. Rater la montée la saison dernière nous a fait très mal. J’aurais aimé que les supporters ne vivent pas ça. On peut toujours pleurer sur notre sort mais c’est ce groupe de joueurs qui est en place et c’est ce groupe qui va nous sortir de cette situation. Il n’y a pas 40 solutions. On est en grosse difficulté aujourd’hui. On ne sait pas comment demain sera fait mais je pars du principe que si on travaille encore plus, que si on garde l’envie, on est capable de redresser une situation qui parait presque perdue. »

Le président du RCL évoque aussi sa relation difficile avec les supporters notamment lié aux résultats sportifs en berne depuis 10 ans : « Pour l’instant je ne leur apporte pas du bonheur. On est en 2017, il y a des jeunes qui sont là aujourd’hui et qui ont 25 ans. Il avaient 5 ans lorsqu’on a été champion, c’est derrière eux. Ils attendent autre chose et ils ont raison. On ne peut pas vivre dans le passé même si on ne doit pas l’oublier. L’attente des gens est incroyable. On me critique et c’est normal vu mon poste. Elle est tout à fait légitime comme leur tristesse. Quand mes supporters rentrent sur le terrain c’est logique… enfin je ne devrais pas dire ça parce que c’est interdit mais ils l’ont fait sans violence et si je me mets à leur place… à un moment quand j’étais aussi dans la tribune de Bollaert, je râlais aussi après les dirigeants quand ça ne marchait pas. »

(Source : So Foot)