« Il faut faire de la place à nos jeunes », la formation reprend ses droits à Lens ?

Quelle place pour la formation à l’aube de cette nouvelle saison ? Plusieurs jeunes pros (Sylla, Fofana, Bermont, Diliwidi…) issus du club sont présents depuis la reprise dans le groupe de Pierre Sage. Certains ont réalisé des prêts de très bonne facture lors du dernier exercice et pourraient se voir attribuer un rôle dans la rotation.

« Oui, pour certains, à condition qu’ils valident ce qu’ils ont bien fait la saison dernière », précise Pierre Sage, sans citer de noms. « On veut leur permettre d’être dans l’étape d’après, celle qui suit ce qu’ils ont connu l’an dernier en division inférieure. L’idée est qu’ils puissent intégrer le groupe, grappiller du temps de jeu et pourquoi pas bousculer la hiérarchie. Il n’y a pas de deadline avec eux. Si un joueur est vraiment en difficulté, on s’attachera à lui trouver un club où il pourra s’exprimer. De même, on ne ferme pas la porte au cas où un joueur dont on pensait se séparer nous ferait changer d’avis. »

Et de manière plus large, c’est tout le secteur de la formation qui est en train d’évoluer depuis quelques jours. Éric Assadourian et Olivier Bijotat sont partis, David Ducourtioux est arrivé pour prendre les rênes du centre de formation. Yvan Dzierzynski, ancien entraîneur des U14 du club, devrait devenir le responsable de la préformation selon nos informations.

Des changements à la formation

Jean-Louis Leca, directeur sportif du club, poursuit. « Au niveau du club, vous avez tous vu qu’il y a eu des changements. Il y a un nouveau directeur de centre qui va arriver. On va lui donner la possibilité de mettre en place son équipe, et il sera en relation étroite avec le coach et avec Siko’ pour que ce soit beaucoup plus fluide, et que la passerelle soit plus facile. Pour que, quand nos gamins arrivent, ils soient accompagnés. Et accompagnés dans tous les sens du terme. Ce n’est pas que sur un prêt, c’est vraiment sur un développement global, dans une méthodologie de travail. »

Et l’ancien gardien artésien l’a rappelé, «le but est de dégraisser l’effectif. Il faut continuer à le faire, et il faut faire de la place à nos jeunes. Mais après, il y a le dire qu’on fait de la place, et il y a le fait d’essayer de faire bouger les choses. Et de dire qu’on doit s’améliorer aussi, nous, en tant que club, sur plein de points, que ce soit au niveau pro, au niveau formation, au niveau préfo, postfo. Une fois qu’on a dit ça, on essaie de mettre les choses en place, on essaie de les formaliser. Et puis après, j’espère de tout cœur que dans quelques années, notre formation arrivera à avoir le jour au plus haut niveau. Parce qu’on ne sait pas où on va avec les droits télé. On ne sait pas où on va avec l’argent dans le foot français. Et la chance qu’on a, pour moi, nous Français, c’est que notre formation est reconnue. Donc appuyons-nous sur ça, travaillons sur ça, faisons monter nos gamins. Parce que c’est aussi dans notre ADN. Il y a eu beaucoup d’exemples dans ce club, où, quand les enfants du club sont partis, ça a été une fierté de les voir évoluer au plus haut niveau, et dans les plus grandes compétitions européennes. »

Une vision des choses partagée par Pierre Sage, qui confirme vouloir « accompagner certains jeunes vers le haut niveau. C’est dans les gènes du club, et dans les nôtres, en tant que staff. On veut les accompagner vers le professionnalisme, ce qui est nécessaire même pour ceux qui ont déjà des contrats pros. Il faut créer un contexte d’apprentissage et de performance pour leur permettre de se stabiliser à ce niveau. »