Avec Benjamin Moukandjo, recruté libre après la fermeture du mercato, le RC Lens a recruté un attaquant trentenaire qui affiche une forte personnalité. Ancien capitaine du Cameroun, champion d’Afrique 2017, il espère être prêt le plus rapidement possible pour apporter un plus à un collectif qu’il met largement en avant dans son discours, plutôt que ses ambitions personnelles.
Lensois.com : Benjamin Moukandjo, avez-vous l’impression que votre arrivée au RC Lens, après la fermeture du mercato, correspondait à un grand besoin pour le club ?
Je ne sais pas s’il était important pour le club de recruter, la question est à poser au coach ou aux dirigeants mais ce que je sais, c’est que l’entraîneur et le staff ont souhaité ma venue et que je suis là. S’il fallait revenir jouer en Ligue 2, c’était au RC Lens, ici et pas ailleurs. J’insiste là-dessus. Je ne suis pas encore opérationnel à 100%, je me prépare et ça se passe super bien. Il y a des séances assez intensives mais je me prépare. je ne peux pas donner de date, dire quand je serai prêt, mais je fais tout pour l’être le plus rapidement possible.
Le RC Lens a perdu plusieurs attaquants avant votre arrivée…
Dans la plupart des clubs, les meilleurs joueurs sont vendus. Moi-même, j’ai été vendu. Cela continuera toujours comme ça. Mais est-ce que l’on continue de pleurer les joueurs partis ou est-ce que l’on se dit qu’il y a d’autres joueurs qui sont capables de faire mieux ? Il faut passer à autre chose, se projeter sur la saison. L’important c’est de pouvoir atteindre l’objectif du club, que l’on connait tous.
Ressentez-vous une forte responsabilité ?
Je n’aurai pas une très lourde responsabilité, c’est l’équipe qui en a une. Un joueur ne constitue pas une équipe. C’est un ensemble. Ceux qui sont partis ont été décisifs car les coéquipiers à côté ont bossé pour eux. Le foot, c’est un collectif et quand ce dernier tourne bien, c’est à ce moment là qu’une individualité peut ressortir. Je ne suis pas venu pour avoir la responsabilité de remplacer X ou Y mais pour apporter un plus à l’équipe. A la fin de la saison, si j’ai marqué 5 buts et que l’on monte en Ligue 1, j’aurais réussi ma saison. C’est ça le plus important. Pour ça, il faut que les 25 joueurs que nous sommes regardions dans la même direction avec cet objectif commun et je ne doute pas une seule seconde que c’est le cas.
« Le sentiment d’avoir commencé la saison avec le groupe »
Connaissez-vous déjà bien le profil de vos coéquipiers, parmi lesquels on trouve quelques jeunes ?
Même quand j’ai quitté la France, je suis toujours resté très attaché aux championnats français, la Ligue 1 et la Ligue 2. J’ai suivi le parcours de Lens qui était presque exceptionnel avec les barrages. J’ai aussi suivi le début de saison. Il y a des jeunes avec beaucoup de qualités qui apportent un plus et vont encore le faire, avec à côté des joueurs qui ont de la bouteille comme Guillame Gillet, Jean-Louis Leca, Walid Mesloub ou Yannick Cahuzac. Ce sont des joueurs importants, qui sont là pour rappeler tous les jours qu’il faut toujours bosser. C’est important pour un jeune et pour l’avenir du groupe.
Vous avez été capitaine du Cameroun, champion d’Afrique en 2017. On s’attend donc à une personnalité de leader. Ressentez-vous une attente particulière de la part du staff sur ce que vous pourriez apporter en dehors du terrain ?
J’ai eu cette responsabilité d’être le capitaine du Cameroun et avec l’appui de mes coéquipiers nous avons su gérer ça et atteindre le titre à la CAN. Je ne dirais pas que c’est grâce à moi, loin de là, mais ça permis de prendre une expérience. Je viens apporter ce truc là mais le plus important, ça reste les performances sur le terrain. Toutefois, pour être performant sur le terrain, justement le travail en dehors compte. Il faut être à l’écoute entre coéquipiers, savoir se dire les choses, sans se crier dessus. Il faut apporter des avis constructifs et ça c’est important. J’ai déjà eu à le faire et si je dois le refaire ce sera avec un grand plaisir. On regarde tous vers le même but.
Comment s’est déroulée votre intégration ?
Super bien, je suis la depuis une semaine et j’ai le sentiment d’avoir commencé la saison avec le groupe. J’avais déjà rencontré la plupart des joueurs sur le terrain. Même quand on n’est pas coéquipiers, on a énormément de respects les uns envers les autres, entre joueurs. J’ai été très bien accueilli. Je me sens lensois et je suis prêt à mouiller le maillot.
Propos recueillis par Christophe Schaad