Nommé entraîneur de l’équipe première du RC Lens à la place de Philippe Montanier, Franck Haise a vécu une première très positive sur le banc lundi sur le pelouse du Paris FC (0-2, 27e journée de Ligue 2) avec une victoire et une performance aboutie dans un système en 3-5-2. Le technicien se tourne vers un nouveau défi avec la réception d’Orléans lundi à Bollaert (28e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport) avec la volonté de faire encore progresser son équipe.

Lensois.com : Franck Haise, avez-vous eu le temps de savourer cette première réussie à Paris où vous êtes-vous très vite tourné vers la réception d’Orléans ?
Cela s’est fait assez rapidement. On n’a pas le choix. C’est pareil pour les joueurs. Il faut prendre le moment de plaisir quand il est là mais dans le foot, ils sont toujours assez limités et encore plus dans les staffs car on est vite dans la préparation du match suivant.

Ce succès vous a permis de reprendre la 2e place. Quelle importance y accordez-vous à ce stade ?

Ce sera important si on est à la 2e place à la 38e journée. Cela relève de l’anecdote. Ce qui comptait, c’était de faire un bon premier match avec le groupe à Paris, si possible de le valider avec des points. Les 2 sont faits. Je ne suis pas dans le calcul de points à prendre pour monter. On est concentré sur Orléans et sur la façon de faire pour prendre 3 points.

Qu’avez-vous retenu de positif mais aussi à corriger après ce premier match ?

Le positif, c’est qu’il y avait dans l’état d’esprit une envie de faire les efforts ensemble, d’avancer ensemble, de défendre ensemble. Il y a aussi le fait d’avoir subi peu de situations. 2 tirs dont aucun cadré, c’est très rare à l’extérieur. Cela démontre bien les efforts des 14. Je trouve aussi que dans nos transitions offensives, nous avons été plus tranchants avec plus de verticalité. Apres il y a des choses à améliorer dans la variété de nos sorties de balle même s’il y a un léger mieux. Il y a quand même des points à améliorer dans la capacité à avoir des temps de maitrise plus importants par séquence. On a du travail de ce côté-là.

« On a aussi la capacité de jouer différemment »

Le positionnement de Tony Mauricio derrière la doublette Simon Banza-Florian Sotoca semble avoir fait du bien dans l’animation offensive…
L’idée était de créer du lien entre nos milieux, nos joueurs de couloir et nos attaquants. Ce lien peut être créé par le système et l’animation. C’est ce qu’on avait travaillé et c’est vrai que ça a porté ses fruits sur les attaques placées ainsi que dans les transitions sur lesquelles on avait un relais supplémentaire pour aller plus vite vers l’avant.

Ce schéma était-il dû à des circonstances par rapport au match à Paris ou sera-t-il amené à être reconduit, sachant que contre Orléans, Simon Banza sera suspendu ?

C’était circonstanciel face au Paris FC mais c’est aussi une possibilité forte car on en a besoin. Toutefois, on a aussi la capacité de jouer différemment. On a travaillé d’autres façons de faire vivre cet interligne à l’entraînement. Simon sera suspendu mais il y a d’autres profils de valeur dans l’effectif pour permettre d’autres associations si on reste à 2 attaquants.

Après la victoire face au Paris FC, vous avez insisté sur le fait qu’il ne s’agissait que d’un match. Cela vous semblait important ?
C’était essentiel, tout comme il était essentiel de ne pas voir tout en sombre avant car il y a eu beaucoup de choses positives durant la première partie de saison, même si les 2 derniers mois étaient certainement plus difficiles. Même si on a retrouvé des valeurs, des efforts communs et qu’on a gagné logiquement, Orléans sera une autre rencontre, puis ce sera pareil pour Auxerre. Je sais bien que c’est bateau de dire que l’on va prendre les matches un par un, mais c’est la réalité. Je ne me projette pas à dans 15 jours ou un mois. Seulement sur Orléans.

Propos recueillis par Christophe Schaad