Le RC Lens débute ce mercredi midi sa campagne d’abonnements et de réabonnements (voir tarifs et modalités en cliquant ici). 2 campagnes menées cette fois simultanément, avec comme d’habitude des tarifs plus avantageux pour les réabonnements. On peut s’attendre à une belle effervescence alors que Bollaert va renouer avec la Ligue 1 9 années après la descente de 2011, la saison 2014-2015 s’étant déroulée à Amiens et Saint-Denis. Nous avons demandé au Directeur du développement commercial du RC Lens Fabrice Wolniczak de faire le point avec nous.

Lensois.com : Fabrice Wolniczak, quelle philosophie a guidé la tarification proposée pour les abonnements et les réabonnements à l’occasion du retour du club en Ligue 1 ?
La philosophie a été de conserver une accessibilité au niveau de la tarification même s’il y a forcément une augmentation avec la montée par rapport à la saison dernière. On veut toujours proposer des tarifs pour le plus grand nombre, même si évidemment, certains montent en gamme, mais l’idée était de permettre à tout le monde de pouvoir venir à Bollaert. Un abonnement ou un réabonnement, ça représente toujours un budget mais il y avait une volonté d’avoir à travers cette grille 28 000 places avec un tarif équivalent à une moyenne de moins de 15 euros le match pour le supporter qui prend son billet à l’année. En revanche, les tarifs au match, hors abonnement et réabonnement, seront un peu plus tirés vers le haut. Mais on tenait à récompenser la fidélité de nos abonnés de la saison dernière et de ceux qui souhaitent nous rejoindre.

Contrairement à la saison dernière, la phase des réabonnements, dont les tarifs sont plus avantageux, ne précède pas celle des nouveaux abonnements. Les deux débutent en même temps. Pourquoi mener les 2 de front cette fois-ci ?

On a mené une enquête auprès de nos abonnés  (ndlr : ils étaient entre 16 000 et 17 000 la saison dernière) et il s’avère que plus de 95% d’entre eux comptent reprendre leur place à l’année. Les nouveaux abonnés ne pourront pas accéder à ces places jusqu’au 14 août, date jusqu’à laquelle elles seront réservées aux abonnés 2019-2020. Il y aussi des contraintes liées à ces derniers mois. Il a fallu prendre du temps pour organiser la campagne et connaitre un peu plus les tenants et aboutissants. La campagne se lance ce 1er juillet alors que d’habitude ça démarre plus tôt. A partir du moment où quasiment 100% de nos abonnés 2019-2020 comptent se réabonner, loisir aux nouveaux abonnés d’accéder aux autres places disponibles.

Il y a une incertitude sur le début de saison concernant la jauge de spectateurs autorisée dans les stades pour les premiers matches. Comment gérez-vous ce paramètre ?
Pour l’instant, on avance avec les nouvelles qui arrivent. On s’est posé la question, notamment pendant le confinement mais le constat, en espérant que les choses vont continuer à aller dans le bon sens, c’est qu’il fallait de toute façon lancer une campagne d’abonnements.  Nous n’avions pas d’autres choix. On a fini par se dire que la question ne se posait plus. Pour l’instant, qui peut dire si on pourra jouer devant 5 000, 10 000, 20 000 ou 40 000 personnes ? En attendant, on avance étape par étape et on lance notre campagne d’abonnements en espérant que de bonnes nouvelles arriveront au fil du temps.

L’augmentation de la jauge en Marek et l’ajout de sièges en Delacour, des solutions dans les tuyaux, mais pas pour tout de suite

L’attente est très forte alors que Bollaert n’a plus connu l’élite depuis 2011. Quand on regarde les affluences moyennes de Bollaert en Ligue 1 depuis 2000, on constate qu’elles ont le plus souvent été situées entre 34 et 35 000 avec des pics à plus de 37 000 et même plus de 39 000 en 2000-2001. N’avez-vous pas peur d’être souvent un peu à l’étroit dans un Bollaert qui a de plus vu sa capacité légèrement baisser à l’occasion de l’Euro 2016 ?
Aujourd’hui on ne se donne pas tellement de limites sur la campagne d’abonnements. On a fait en sorte que ce soit accessible pour permettre à nos abonnés de remplir Bollaert mais il faut aussi avoir de l’humilité dans l’approche. Depuis 2000, les choses ont évolué. On revient de Ligue 2, on va essayer de réaliser une bonne campagne d’abonnements pour notre retour en Ligue 1. On ne veut pas fanfaronner. Après c’est sûr, il y a certains matches sur lesquels nous ne pourront pas contenter tout le monde, avec de très fortes demandes. C’est pour ça qu’on incite nos supporters à s’abonner. On est bien conscient de ça mais c’est le lot de pas mal de clubs. On sait qu’on a un public fantastique et on aborde ça sereinement.

Qu’en est-il des solutions évoquées pour rehausser un peu la capacité de Bollaert, via la jauge en Marek ou ce coin sans siège que l’on trouve derrière l’écran géant en Delacourt ?
Concernant la Marek, c’est toujours un dossier en cours qui évoluera on l’espère en 2021 mais pas dans les semaines qui viennent. Effectivement, ça fait partie des projets. Pour l’instant, on ne peut pas annoncer de chiffres concernant l’ampleur de cette augmentation si elle se fait. Ce n’est pas nous qui décidons. Il y a déjà la volonté de l’augmentation puis après, ça se ferait par étape. Qui dit test veut dire d’abord vérifier que tout se passe bien. Pour la Delacourt, tout est question d’équilibre au niveau des choix sur les investissements à faire. C’est un sujet que nous avons en tête mais je peux vous dire que ça ne sera pas pour ce début de saison. Déplacer un écran a un coût, cela à un poids et ça prend du temps aussi même si ça peut paraitre simple. Cela représente un investissement, mais on sait aussi que c’est une étape à franchir. Si ce n’est pas pour demain, ce sera pour après-demain.

Propos recueillis par Christophe Schaad