Fort de ses 6 points pris sur les 2 derniers matches, le RC Lens s’apprête à recevoir une équipe bordelaise très solide samedi (4e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Téléfoot). Elle n’a pas encore encaissé de but cette saison. A 2 jours du match, l’entraîneur lensois Franck Haise livre ses impressions.
Lensois.com : Franck Haise, vous vous apprêtez à recevoir une équipe de Bordeaux qui semble avoir de grosses certitudes, particulièrement sur le plan défensif, puisqu’elle n’a pris aucun but. Ce match ne peut-il pas être au moins aussi difficile que votre dernier à domicile face au PSG au final, dans un registre différent ?
Nous avons regardé attentivement les matches de Bordeaux. Cela permet toujours d’avoir des idées sur les problèmes que l’adversaire peut poser et sur ceux que l’on devra poser. Je ne sais pas si Bordeaux va forcément venir en bloc bas. Sur 90 minutes il y aura différentes séquences et il faudra y répondre. Ils n’ont pas encore encaissé de but mais ils ont aussi essuyé très peu de tirs cadrés. Cela veut dire qu’il y a une vraie solidité. Avec leur effectif, ils ont sûrement de grosses certitudes. Seul le match dira si ce sera plus difficile que Paris. On a beaucoup couru contre les Parisiens, sans le ballon, même si c’était intelligemment. Chaque match a son histoire.
Que retenez-vous de votre victoire 3-2 à Lorient sur le plan défensif comme offensif ?
Je pense que l’on se doit d’être encore plus efficaces, ça fait partie des choses sur lesquelles on travaille et que l’on doit améliorer. Sur ce match, le score doit être différent à la fin même si on est contents de gagner. On a concédé peu d’occasions sur ce début de saison mais on a quand même pris 4 buts et on a mis 5 buts, ce qui est déjà bien, mais au regard de nos occasions, je pense qu’on peut aller plus loin.
« J’ai des profils différents mais homogènes dans l’effectif. Il faut savoir les utiliser »
Sur le plan athlétique, vous semblez souvent prendre le dessus. Vous sentez-vous mieux que vos adversaires sur ce plan ?
C’est vrai que nous sommes assez saignants. Mais quand on regarde les statistiques, cela ne retrouve pas forcément sur les données athlétiques… Je pense qu’on est bien physiquement mais que c’est aussi dû à certains repères que les joueurs ont sur l’organisation et qui donne cette impression d’avoir du jus.
Entre le PSG et Lorient, vous avez effectué plusieurs changements. Qu’est-ce qui motive ces choix, la forme physique, le fait de garder tout le monde concerné ?
Le fait que nous devions jouer 2 matches très rapprochés en début de saison m’a amené à faire certains choix mais peut-être que dans 2 mois je n’aurais pas fait les mêmes. A ce moment-là, vue la débauche d’énergie contre Paris, il fallait mettre du sang neuf. Il y a beaucoup de postes sur lesquels j’ai des profils différents, mais homogènes. Il faut savoir les utiliser, ça fait partie du management du groupe. Je fais surtout les choses par rapport à l’effectif à ma disposition. J’ai des joueurs très proches les uns des autres, il faut utiliser ça intelligemment, sans faire une rotation coûte que coûte, mais sentir quand le moment est venu pour l’un de souffler ou peut-être pour un autre de ne pas s’endormir. Il faut faire jouer la concurrence, mais peut-être que dans 3 semaines, j’aurai mis 3 fois la même équipe de suite. Ce n’est pas un management obligatoirement ouvert pour concerner plus de monde, ce n’est pas figé.
Propos recueillis par Christophe Schaad