Depuis quelques semaines, le RC Lens a retrouvé Guillaume Gillet dans l’entrejeu. L’expérimenté milieu international belge semble en avoir bel et bien terminé avec une blessure à un mollet qui l’a éloigné des terrains pendant 4 mois, chose inhabituelle pour un joueur très rarement blessé depuis le début de sa carrière. Au coeur du jeu, il apporte son calme et son expérience au moment d’aborder un gros match samedi à domicile contre Metz (24e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1).

Lensois.com : Guillaume Gillet, le match de samedi à Bollaert contre Metz représente-t-il la dernière chance de revenir sur les toutes premières places ?
C’est vrai que Metz est le leader avec 11 points d’avance sur nous. Si on imagine le scénario catastrophique avec une défaite, cela ferait 14 points d’écart et cela deviendrait quasiment mission impossible. Mais nous allons aborder ce match comme le dernier contre Béziers car ce sera à domicile, devant notre public. Nous avons une petite revanche à prendre par rapport à l’aller (2-0, 6e journée de Ligue 2) et même chez nous lors du 2e tour de la Coupe de la Ligue (1-1, 3 tab 5). C’est une équipe qui joue au foot et qui ne va pas venir pour bétonner. Je pense que ça va être un beau match et que nous avons les armes pour l’ennuyer, prendre les 3 points. Ensuite nous verrons pour la fin de la saison.

Vous pensez que le retard sur Metz peut être comblé ?
Je vais vous surprendre mais je dirais oui. Que ce soit Metz ou Brest. Je me suis aperçu que le championnat de Ligue 2 est très particulier. Chaque week-end, des équipes du haut du classement perdent des points. Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de faire la bonne affaire du week-end en jouant après tout le monde et nous avons raté ces opportunités trop souvent. Il restera 14 matches après Metz, si on l’aborde bien, honnêtement il y aura encore quelque chose à faire pour les 2 premières places, mais il ne faut pas brûler les étapes, ça ne s’arrêtera pas samedi après une victoire ou une défaite. J’y crois.

« Il faut savoir canaliser la fougue »

Vous parlez du fait d’avoir joué après les autres. Cela vous arrive souvent et ce sera encore en partie le cas samedi avant Brest-Auxerre lundi. Est-ce un avantage ou un inconvénient ?
Pour moi, personnellement, ce n’est pas un problème mais peut-être que pour certains joueurs ça peut amener un peu plus de pression car on sait à quelle place on sera en fonction du résultat. Cela peut jouer pour certains. Le mieux à faire est de gagner et de ne pas regarder les adversaires. Si nous réalisons une belle série, que nous remportons une grosse partie de nos derniers matches, nous serons dans la lutte pour la montée.

L’équipe a parfois souffert dans la gestion du tempo des matches. Elle semble trouver une meilleure carburation depuis votre retour…
Les intentions de l’équipe ont toujours été bonnes mais il faut aussi parfois savoir mettre le pied sur le ballon, temporiser et ne pas vouloir tout le temps attaquer. Nous avons vécu des matches durant lesquels nous avons voulu forcer les choses et l’adversaire l’a emporté sans se procurer d’occasion… C’est un rôle assez important, il faut pouvoir canaliser cette fougue et être capable parfois de jouer un ballon en retrait qui peut sembler anodin mais qui permet à l’équipe de respirer. J’essaye de l’apporter à l’équipe.

Propos recueillis par Christophe Schaad