Jonathan Clauss a été l’un des premiers joueurs à signer pour le RC Lens cet été. Le joueur de couloir droit est arrivé libre, auréolé d’un titre de champion de 2e division en Allemagne avec Bielefeld, auquel il a grandement contribué. L’ancien joueur de Quevilly-Rouen en Ligue 2 avait une forte envie de retrouver la France et d’évoluer au Racing.

Lensois.com : Jonathan, qu’est-ce qui a motivé votre venue au RC Lens alors que même si vous arriviez en fin de contrat à Bielefeld, la Bundesliga s’offrait à vous avec une montée et différents intérêts d’autres clubs ?
Le fait de revenir en France était important pour moi alors que je suis aussi depuis un moment avec ma copine pour qui ça aurait aussi été compliqué. Puis sportivement, j’avais vraiment envie de revenir en France, même si la Bundesliga ça fait rêver. Le RC Lens a toujours été un club qui m’a marqué. Depuis tout petit, j’ai souvent croisé Lens avec Strasbourg. Quand un club de cette envergure vous porte autant d’attention… Je n’ai pas réfléchi énormément. Puis même si à cause du Covid, l’ambiance n’est pas de retour dans les stades, avec les supporters je vais retrouver un environnement que j’ai pu connaitre en Allemagne. Avec une montée en Bundesliga, on est obligé de se poser quelques questions, mais pour moi c’est devenu une évidence de rejoindre le RC Lens.

On vous prête la capacité à jouer dans tout le couloir droit. Quel est votre rôle préférentiel sur le terrain ?
A la base j’ai été formé en tant qu’ailier. Après plus jeune, à un moment donné je n’avais peut-être pas les capacités pour continuer dans ce registre et je suis passé latéral. Dans l’âme, je suis plus offensif que défensif, après tant que je suis sur le terrain, que ce soit offensif, défensif, piston, je jouerai là où je dois jouer et j’apprendrai encore offensivement ou défensivement. Peu importe.

« En Allemagne, j’ai appris à être plus mature et adulte »

Qu’avez-vous appris de votre passage en Allemagne ?
J’ai appris à être plus mature et adulte. J’y suis d’abord allé en tant qu’amateur à Links (ndlr : de 2013 à 2015). A l’époque, je me cherchais encore un peu. Je voulais retrouver du plaisir dans le football avant tout. Puis quand on est pro en Allemagne (ndlr : il signe à Bielefeld en provenance de Quevilly-Rouen en 2018), c’est de la rigueur, de l’intensité…. Leur mentalité est différente. J’ai appris à être plus autonome et de là vient la maturité. J’ai appris l’hygiène de vie hors football que je ne gérais pas correctement auparavant. Cela m’a fait énormément de bien.

Cette expérience vous a permis de prendre conscience de ce que vous pouvez réaliser, après plusieurs années dans des clubs amateurs que ce soit en France ou en Allemagne ?
J’ai pris conscience que je pouvais faire quelque chose. Des limites, je m’en suis rarement fixé. J’espère au moins les atteindre. Je vais tout faire pour atteindre tout ce que je peux atteindre. C’est sûr qu’avec les quelques années en pro que j’ai passées, j’ai un peu plus pris confiance et conscience que j’avais des qualités. A moi de les exploiter au maximum.

Propos recueillis par Christophe Schaad