Le RC Lens va tenter de confirmer sa victoire 1-0 face au PSG de jeudi sur le terrain de Lorient dimanche (3e journée de Ligue 1, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Téléfoot). Un match entre promus et concurrents pour le maintien qui ne manque pas d’enjeux. Jonathan Gradit compte bien faire en sorte que le soufflé ne retombe pas après le succès face au PSG.
Lensois.com : Jonathan Gradit, on imagine que vous avez dû très rapidement vous tourner vers le déplacement de dimanche à Lorient, après la victoire face à Paris…
Il faut vite passer à autre chose. On part cet après-midi alors que le match de Paris est encore tout récent. On doit se remobiliser pour ce match à Lorient qui sera important et qui ressemble plus à notre championnat, face à un concurrent direct pour le maintien. Ce sont des matches importants pour nous, ils peuvent apporter des points dans la lutte pour le maintien. C’est une très bonne équipe qu’il faut énormément respecter. Ils ont le 2e et le 3e meilleur buteur de la saison dernière en L2 (ndlr : Adrian Grbic et Yoane Wissa). Ils ont de la qualité, nous aussi, et on doit confirmer ce qu’on a fait de bien contre Paris en ayant un peu plus la possession car on a pas mal couru.
A-t-il été facile de faire redescendre l’adrénaline après le match contre Paris ?
Honnêtement après les matches comme ça c’est compliqué, ce sont des matches pas comme les autres, d’autant que j’ai déjà du mal à dormir après les rencontres d’habitude. Il faut passer à autre chose mais sur le moment, c’est du plaisir et il faut en profiter aussi. On a tous connu des moments galères dans notre carrière, alors quand on retrouve l’élite et qu’on retrouve Paris c’est particulier. On est passé à autre chose mais on garde ce bon souvenir dans un coin de la tête.
N’était-il pas important de l’emporter pour ne pas aller à Lorient sans aucun point et donc enlever une certaine pression face à un concurrent direct ?
Oui c’est toujours important, surtout que c’était Paris en face, ça donne toujours un brin de confiance en plus. Il ne faut pas tomber dans l’excès pour autant. Les supporters sont ravis, peuvent penser que si on a battu Paris, c’est que l’on battra tout le monde, mais c’est loin d’être le cas. Cela fait du bien pour la confiance, mais ce sera très compliqué contre Lorient. Il faut respecter cet adversaire, le champion de Ligue 2, qui a bien recruté. Il faudra être bien concentré.
« Tout gâcher en faisant un non match à Lorient serait dommage »
Avez-vous peur d’un retour sur terre ?
Il faut vite se remobiliser, faire ce qu’on a fait contre Paris, c’est bien mais ce n’est pas non plus un exploit incroyable, tout gâcher en faisant un non match à Lorient serait dommage. Il faut entamer la rencontre de la meilleure des manières en gardant nos idées de jeu, en mettant beaucoup d ‘intensité avec un pressing assez haut.
Vous n’avez pas célébrer la victoire contre Paris de façon exacerbée. Pensez-vous pouvoir viser plus haut que le maintien ?
Quand on lutte pour le maintien, il faut prendre les points le plus rapidement possible. Il ne faut pas tout le temps penser « maintien, maintien » mais il faut garder un état d’esprit irréprochable. Dans l’effectif, des joueurs jouent moins mais sont toujours prêts à pousser le groupe. Il faut aussi garder les pieds sur terre, se souvenir des galères vécues par le club, et même celles de la saison dernière car ça n’a pas été facile. Bien sûr, battre Paris était un exploit mais ce n’est pas une fin en soi, surtout quand on doit jouer à Lorient 3 jours après avec l’objectif du maintien. Il faut garder les pieds sur terre. On a le droit aussi de rêver car on a un très bon effectif, avec un bon recrutement, mais d’abord, il faut assurer le maintien. On ne doit pas oublier tout ce qu’on a connu avant.
Pensez-vous souffrir physiquement, 3 jours après Paris ?
C’est toujours plus facile quand on gagne d’enchainer 3 jours après. Avec une défaite, ça aurait peut-être été différent, le mental y fait beaucoup. Certainement qu’on sera plus fatigué que Lorient mais il ne faut pas se trouver d’excuse. Entre Nice et Paris on a eu 2 semaines et demi de coupure. On a pu recharger les batteries, avec quelques jours de repos. A nous de donner le maximum. On a la chance d’avoir un effectif assez large avec des joueurs qui peuvent remplacer poste pour poste avec la même qualité.
Propos recueillis par Christophe Schaad