Alors qu’une dizaine de joueurs manqueront à l’appel samedi à Beauvais pour le 7e tour de Coupe de France contre Nogent-sur-Oise à 19h, Mouaad Madri a de très bonnes chances de retrouver le terrain en compétition officielle avec le RC Lens après la fracture à un tibia dont il a été victime le 4 août 2017. Apparu dans une forme très encourageante ces dernières semaines avec la réserve, l’attaquant affiche une belle envie et de l’ambition.

Lensois.com : Mouaad Madri, dans quelle forme vous sentez-vous alors que vous avez enchainé les matches en National 2 ces dernières semaines, plus d’un an après une fracture à un tibia ?
Je me sens très bien. J’ai joué pas mal de matches avec la réserve en National 2 et ça s’est plutôt bien passé. Je me sens bien dans le groupe. Mes coéquipiers savent ce qui est arrivé en début de saison dernière. Je suis très content d’avoir pu retrouver les terrains.

Quelles sont vos sensations physiquement ?
Au tout début, en phase de reprise, il y avait beaucoup d’appréhension mais au fur et à mesure des entraînements, des matches, ça s’efface. Je me sens mieux. Je ne dirais pas que je suis vraiment à 100%, physiquement car j’ai encore pas mal de choses sur lesquelles je dois progresser, mais je suis de mieux en mieux et je ne ressens plus de douleur. Quand j’ai eu l’occasion de marquer avec la réserve, après une longue blessure, c’était une fierté et j’étais content, pour l’équipe aussi qui était en difficulté (ndlr : contre Fleury lors d’un nul 2-2 à domicile comptant pour la 9e journée de National 2).

Samedi, vous devriez avoir l’occasion de jouer alors qu’il y aura de nombreux absents pour ce match du 7e tour de Coupe de France contre Nogent-sur-Oise…
Après des matches en réserve, je m’attendais à avoir du temps de jeu en Coupe de France. Je suis content et impatient de pouvoir jouer lors de ce match. J’étais bien en jambes contre Arras avec l’équipe de National 2 (3-2, 11e journée de National 2). Il me reste maintenant des réglages à faire pour enchainer les efforts à haute intensité. Je travaille là-dessus.

« La petite pression d’avant-match en Ligue 2, ça manque un peu ! »

Le terrain au plus haut niveau vous manque ?
Oui, la Ligue 2 surtout ! Le terrain je l’ai retrouvé, mais renouer avec cette petite pression d’avant-match qui fait que tu sais que ça va commencer, ça manque un peu. Bollaert aussi. Contre Padoue, en amical (2-1), il n’y avait pas beaucoup de monde mais le peu qu’il y avait, ça m’a fait du bien. C‘était agréable !

Dans quel registre vous imaginez-vous le plus efficace pour aider l’équipe ?
De base, j’ai toujours joué devant, je suis un joueur d’axe, attaquant ou en 10. Je peux éventuellement jouer sur le côté ou au milieu en cas de nécessité comme ce fut le cas contre Padoue (ndlr : sur un côté du diamant dans un 4-4-2 losange). Cela s’était bien passé. C’est un poste qui permet de se projeter vers l’avant. Puis défensivement, j’ai un bon coffre niveau endurance, ça me permet de travailler dans ce sens.

Quels objectifs vous fixez-vous ?
J’ai beaucoup d’objectifs mais c’est surtout d’essayer de mettre mes compétences au service du collectif, de retrouver une place de titulaire bien sûr. Je suis ambitieux, compétiteur. Je veux retrouver du temps de jeu, rendre la confiance que le coach va me donner ainsi que celle des coéquipiers. On est tous ensemble dans le bateau et on espère aussi obtenir la montée en Ligue 1.

Propos recueillis par Christophe Schaad