Après 2 victoires en 2 journées, le RC Lens va devoir relever un gros challenge samedi à Clermont, contre une équipe qui a également glané 2 victoires mais aussi réalisé des matches pleins (3e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). L’entraîneur lensois Philippe Montanier fait le point.
Lensois.com : Philippe Montanier, comment abordez-vous le gros match de samedi à Clermont ?
Je pense que c’est l’équipe la plus compétitive que l’on doit affronter depuis le début de notre championnat car les Auvergnats sont vraiment prêts. Leurs performances le montrent. C’est chaque année l’outsider. Ils perdent toujours quelques joueurs mais ils arrivent à en retrouver. Pascal Gastien fait un super boulot. Je pense que ce sera le match le plus compliqué depuis le début de la saison. En 2018-2019, ils ont déjà fait un beau championnat, mais il y avait des départs programmés après un bon départ. Là-bas, nous avions fait 0-0 en souffrant beaucoup. C’est une équipe qui fait toujours partie des 4 ou 5 meilleures. Ils n’ont pas un gros effectif, c’est peut-être ça qui les pénalise sur la longueur, mais sur la qualité, ils sont au même niveau que Guingamp ou nous, surtout à cette période de la saison. Leur force, c’est le collectif. C’est vraiment bien huilé. Ils arrivent à être complets dans toutes les lignes. Il y a de la vitesse. Tous mes collègues le disent : c’est toujours l’une des équipes qui jouent le mieux en Ligue 2.
Au-delà des victoires forcément satisfaisantes, avez-vous décelé des domaines dans lesquels vous avez particulièrement besoin de progresser ?
On est toujours dans la progression. Comme nous avons eu une préparation courte, on voit bien que le collectif n’est pas encore complètement au point même si ça s’améliore à chaque nouveau match. Celui de Guingamp était quand même satisfaisant, après c’est la constance, pouvoir se montrer plus performant collectivement en étant constant, ne pas avoir de trou aussi bien dans un match que d’un match à l’autre. On a pris des joueurs avec un potentiel technique et de jeu combiné, collectif. On va s’appuyer sur les qualités fortes du groupe qui ont évolué par rapport à la saison dernière.

« La question que je me pose, c’est de savoir quelle est notre marge »
La saison dernière vous aviez aussi bien démarré, portant même la série à 4 victoires de suite. Les valeurs des résultats diffèrent-elles ?
L’analyse ne peut se faire que 2 ou 3 mois après, en regardant à quel niveau sont les adversaires. L’an dernier, on s’aperçoit que l’on a battu Orléans qui avait mal débuté globalement, le Red Star qui est descendu et Nancy qui a connu une longue série de défaites. 
C’était dû à nous, mais aussi à des adversaires qui n’étaient pas en forme. Aujourd’hui, je ne peux pas savoir pour Le Mans ou Guingamp. On n’arrive pas à visualiser la valeur du moment de ces adversaires, alors que Clermont sera un vrai test : sur les 2 matches, cette équipe affiche 2 victoires tout en ayant fait grosse impression.

Où vous situez-vous ?
C’est difficile d’évaluer tant qu’on a pas rencontré d’autres adversaires. Je maintiens ce que j’ai dit pour Guingamp (ndlr : il a comparé le club breton au Metz de l’an dernier). Après, il y a le papier puis le terrain. Nous, au bout de 2 matches, c’est difficile à dire, mais le match de Clermont va nous en dire plus sur notre capacité à s’étalonner par rapport aux adversaire. On fait des choses intéressantes, mais la question que je me pose c’est de savoir quelle est notre marge. Est-elle grosse comme pour Metz l’an dernier ou est-ce qu’elle est petite, comme nous l’an dernier ?

Propos recueillis par Christophe Schaad