Durant l’été, le RC Lens a annoncé sa réflexion sur la possibilité de prêter 7 jeunes prometteurs pour le permettre de s’aguerrir au dessus du National 2. Valentin Wojtkowiak en faisait partie, après une dernière saison marquée par une rupture des ligaments croisés. Finalement resté faute d’avoir pu trouver chaussure à son pied, le jeune défenseur, régulièrement appelé dans le groupe professionnel ces dernières semaines, continue de croire en ses chances.

Lensois.com : Valentin Wojtkowiak, comme s’est déroulée la trêve internationale ?
Plusieurs joueurs sont partis en sélection et le groupe était un peu restreint. Il y a eu le match amical jeudi dernier à Bollaert contre Padoue (2-1) qui a permis de donner du temps de jeu à ceux qui ne jouaient pas beaucoup. Il y a eu la victoire et les supporters étaient encore très présents même pour un match amical. C’est bien de pouvoir garder le rythme.

Comment vous-êtes vous senti dans cette rencontre dont vous avez disputé la seconde période ?J’avais déjà joué à Bollaert avec les pros il y a 2 ans pour le 2e tour de Coupe de la Ligue contre le Paris FC (0-0, 6 tab 7). Je suis rentré à la pause face à Padoue et j’ai essayé de faire des choses simples, que je savais faire. Je n’ai pas encore trop l’habitude de jouer devant beaucoup de public, au départ c’est toujours impressionnant, mais on s’y fait. Après, ça galvanise et c’est super de jouer dans cette ambiance.

Durant l’été 2017, vous étiez en pleine progression. Vous veniez de signer un premier contrat professionnel et Alain Casanova louait vos prestations durant la préparation. Puis il y a eu cette rupture des ligaments croisés… Avez-vous l’impression d’avoir pu vous remettre sur la bonne trajectoire ?
Je me suis blessé en toute fin de préparation, alors que tout se passait effectivement très bien pour moi. Le coach me faisait confiance. On ne peut pas revenir en arrière mais cette blessure m’a freiné. Je n’ai repris la compétition qu’en mars et après une longue période sans jouer. Il y a forcément de l’appréhension. J’ai tout de même bien repris et bien fini la saison. Ensuite il y a eu la nouvelle préparation. J’ai pu la faire entièrement et cela m’a fait du bien physiquement. A ce niveau, je me sens bien, à 100% de mes moyens. Dans la tête, je n’ai plus trop d’appréhensions, que ce soit dans les duels ou même sur les sauts, car c’est sur ce genre d’action que je me suis blessé.

« Mon plus grand souhait est de réussir au RC Lens, de porter le maillot Sang et Or à Bollaert »

Quelles sont les attentes du coach Philippe Montanier à votre égard, alors que vous avez été régulièrement retenu pour les matches de Ligue 2 ces dernières semaines ?
Au départ, il souhaitait que je sois prêté avec d’autres jeunes. Il y a eu la préparation et il était préférable que je trouve un prêt pour ma progression, acquérir du temps de jeu à un niveau supérieur car ça fait 4 ou 5 ans que je joue en réserve. On a cherché sans trouver quelque chose qui m’aurait permis de progresser. Maintenant, je continue à faire les matches avec la réserve. Cela fait 3 semaines que je suis plus régulièrement avec les pros. Même si ça arrive à cause de forfaits, que le coach m’appelle fait toujours plaisir. Cela me pousse à poursuivre le travail.

L’été dernier, vous avez prolongé de 2 ans alors que vous étiez en fin de contrat et sortiez d’une saison quasiment blanche suite à votre blessure. Comment l’avez-vous pris ?
Quand je me suis blessé, je venais juste de signer professionnel pour un an. Sachant que je n’allais plus rejouer de la saison, toutes les personnes du club ont été proches de moi. A l’époque, M. Didier Roudet et M. Gervais Martel m’ont appelé, ont pris des nouvelles et m’ont tout de suite rassuré pour me dire qu’il n’y aurait pas de souci au niveau contractuel car ils n’aimaient pas laisser les jeunes dans la difficulté à la sortie du centre. Le club a su me faire confiance, ça montre que l’on croit en mes qualités. A moi de le rendre sur le terrain.

Quels sont vos objectifs de progression aujourd’hui ?
Mon objectif est d’être le plus souvent possible dans le groupe professionnel, de gratter le plus de minutes possibles avec l’équipe, d’apporter ma pierre à l’édifice. Il faut que je m’affirme un peu plus, que je prenne plus confiance en moi, en mes qualités. Je dois me montrer plus sûr de moi. Mon plus grand souhait est de réussir au RC Lens, de porter le maillot Sang et Or à Bollaert. C’est sûr que j’ai eu des périodes de doute après ma blessure, mais je garde toujours ce rêve en tête. C‘est ça qui m’a permis de garder la force de m’accrocher.

Propos recueillis par Christophe Schaad