Titulaire et numéro 1 dans les buts lensois en Coupe de France, Jean-Louis Leca va pouvoir assurer une deuxième pige cette saison. Après Linas-Montlhéry au début du mois, le Corse est attendu face à Brest, ce dimanche.

Lensois.com : Jean-Louis Leca, est-ce que la semaine d’entraînement est bâtie différemment lorsqu’on sera titulaire dans les buts le week-end ?
C’est surtout l’approche du match qui change un peu. On en fait un peu moins quand on est numéro 1 que numéro 2. S’il faut rester avec les attaquants à l’entraînement pour travailler un peu plus à quelques jours du match, on va préserver Brice et je me mets dans les buts pour qu’il ait du jus.

La Coupe de France, c’est aussi la possibilité de déterminer le gagnant d’une partie, quelle place les tirs au but prennent-ils dans votre préparation ?
On travaille régulièrement, mais pas en faisant des séances spécifiques dessus. C’est en faisant de la vidéo, en regardant les habitudes de certains et voir qui peut frapper en face. On est des professionnels, on doit s’attendre à tout. On doit se tenir prêt si ça arrive. Mais je pense que l’approche est différente entre un gardien et un joueur. Le joueur va s’entraîner, s’il a une préférence pour frapper à gauche, à droite, intérieur, extérieur. Il va s’appliquer sur sa répétition, c’est davantage technique. Le gardien, c’est différent, tu essayes de couvrir une zone. Moi, je préfère regarder à la vidéo. Les derniers penalties frappés par l’adversaire, où ils ont été placés, qui frappe ? Après, c’est une question de feeling sur l’instant. Parfois tu sais que tel joueur la met toujours là et puis il y a un dernier regard qui te fait changer de choix.

Et puis, il y a cette forme de pression qu’on ne peut pas retrouver à l’entraînement …
Je sais que le coach a mis en place quelque chose : un penalty raté c’est 30 euros reversés à une association. Evidemment, quand c’est frappé sans pression, c’est facile. Aujourd’hui, n’importe quel joueur sait prendre le ballon et le mettre au fond mais avec de la tension, des conditions climatiques, un changement de ballon, tout ça, ça joue.

Le ballon justement, il est différent en Coupe de France. Ça change quelque chose ?
Oui, c’est un ballon qui vole beaucoup plus, qui est un peu plus plastique. Et c’est quelque chose que les gardiens n’aiment pas trop.

Que représente la Coupe de France pour vous ? On a l’impression qu’elle a de moins en moins d’aura pour certains joueurs de Ligue 1.
C’est une compétition à part parce qu’il y a une élimination directe à la fin. Mais pour moi, c’est à partir du 8e de finale voire du quart que la compétition commence réellement. C’est difficile de se mettre dedans quand on tire une division inférieure, mais surtout le fait de se déplacer dans des stades où l’on n’a pas l’habitude de jouer, sur des terrains qui sont parfois catastrophiques. Huitième de finale ou quart de finale, il ne reste plus beaucoup de matches, ça commence à devenir excitant.