Milieu du RC Lens durant 3 saisons, également capitaine, Jérôme Le Moigne va retrouver Bollaert pour la première fois depuis son départ en 2015 samedi, sous les couleurs du Gazélec Ajaccio (19e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max). Avec un plaisir évident. Entretien.
Lensois.com : Jérôme Le Moigne, comment se prépare le déplacement à Lens du côté du Gazélec Ajaccio ?
Notre victoire 4-1 dans le derby face à Ajaccio nous fait énormément de bien alors que nous réalisons une première partie de saison qui ne correspond pas tout à fait aux attentes. Néanmoins, sur les derniers matches, nous avons le sentiment que quelque chose se créé. Il reste évidemment des aspects à améliorer pour un groupe en reconstruction avec de nombreux nouveaux joueurs mais il y a des satisfactions.
Comment cela se passe-t-il pour vous au Gazélec Ajaccio ?
Très bien ! Je vis ma 2e année en Corse. Il me restait une année à Lens mais cela s’est bien terminé avec les dirigeants. Malgré notre manque de moyens, nous y avons cru jusqu’au bout pour le maintien en Ligue 1. Je me retrouve bien dans la mentalité du Gazélec Ajaccio. Nous essayons maintenant de rattraper les équipes de tête de Ligue 2 en terminant bien l’année.
Revenir à Bollaert représente-t-il une émotion particulière pour vous ?
Bien sûr. Cela me fait énormément plaisir de revenir, d’autant plus que je n’ai jamais eu l’occasion de voir le stade rénové. J’ai connu de magnifiques moments dans cet endroit. Puis il y a le plaisir de revoir les gens, même si dans l’effectif, hormis Benjamin Bourigeaud, je ne connais plus grand monde. Il y a toutefois du monde que j’aurai plaisir à revoir à l’image du président Gervais Martel, de Jocelyn Blanchard, Didier Roudet, de personnes du staff et bien sûr les supporters qui sont toujours restés derrière nous même si nous avons terminé sur une dernière année difficile en Ligue 1, en luttant avec nos forces.
« Le regret, c’est de ne pas avoir joué à Bollaert lors de la saison en Ligue 1 »
Que gardez-vous de ce passage à Lens qui ne s’est pas terminé comme espéré ?
J’en garde d’énormes souvenirs. Vivre une montée en Ligue 1 avec ce club, c’est quelque chose. Je me souviens encore du retour du match sur le terrain du CA Bastia, de la visite à la mairie le lendemain… Il y a ensuite eu les soucis extrasportifs, nous n’avons pas pu nous renforcer et avec un certain manque d’expérience, nous nous sommes battus avec nos forces. Le regret, c’est de ne pas avoir joué à Bollaert lors de cette saison. Je ne dis pas que nous nous serions maintenus forcément, mais nous aurions gratté quelques points de plus et nous y aurions au moins cru plus longtemps.
Quel regard portez-vous sur l’équipe actuelle ?
Il y a eu beaucoup de changements mais malgré la défaite 3-1 à Strasbourg, ça tourne plutôt bien. C’est une équipe qui dispose d’une bonne maîtrise, avec des individualités dont il faudra se méfier comme John Bostock, le maître à jouer au milieu, alors que devant, ça va vite. Cela ne va pas être facile mais nous venons avec des ambitions.
Le RC Lens a pratiquement toujours la possession. Comment appréhende-t-on cela en tant qu’adversaire ?
Nous jouerons avec nos forces. Il y aura de la maîtrise en face, maintenant, si elle est stérile… Nous tenterons de ramener quelque chose même si l’on sait que les Lensois voudront réagir après leur défaite en Alsace et qu’il y aura sûrement du monde pour le dernier match de l’année.
Propos recueillis par Christophe Schaad