Dans un match sans réel enjeu, le Racing Club de Lens s’est écroulé en plusieurs temps face au promu auxerrois, 16e équipe de Ligue 1 à l’extérieur. 0-4.

Jonathan Gradit a honte. « On a fait un non-match, tout simplement. On n’a pas respecté le maillot. Quand on porte ce maillot, on doit montrer autre chose, on le sait. En fait, on n’a pas fait un non-match, on est passé à côté de notre match. On est les plus tristes aujourd’hui. On est déçus parce qu’il y a forcément beaucoup de frustration dans le stade. Mais c’est à juste titre. »

Comment expliquer un tel naufrage après avoir battu Brest avec la manière la semaine d’avant ? « C’est difficile à dire. Je pense qu’on fait un bon début avec de l’envie. On essaie d’aller de l’avant, mais on prend des buts sur des transitions, sur des erreurs individuelles, ce qui fait que ça nous coûte cher. Et derrière, on court après le score. On se livre un peu plus et il y a plus d’espace. C’est ce qui fait, sur les dernières défaites à Bollaert, contre Reims, contre Le Havre et contre Auxerre, ce sont des matchs qui se réitèrent. Il y a beaucoup de frustration. Encore une fois, ils étaient 38 000 aujourd’hui. On a envie de leur donner autre chose, de leur montrer autre chose aussi dans le jeu. Et on n’y arrive pas, donc on est frustrés. »

«Une première mi-temps catastrophique»

Le défenseur artésien raconte ce qu’il s’est dit dans le vestiaire, alors que l’équipe était déjà menée 0-3. « C’est le coach qui n’était pas satisfait, il a pris la parole forcément. Nous non plus, on n’était pas satisfait. On n’a pas pressé comme on voulait. On n’a pas fait les choses qu’on aurait dû faire. Donc beaucoup de frustration. Encore heureux qu’on ait fait une meilleure deuxième mi-temps. Parce que notre première, c’est vraiment une première mi-temps catastrophique. Donc oui, on a montré autre chose. On a essayé de mettre un peu plus d’envie. Mais encore une fois, ça ne rentre pas. On a des situations qui font qu’on n’arrive pas à concrétiser. Et puis nous, sur la seule frappe, je pense, en deuxième période qu’ils ont, ils mettent le quatrième but. C’est à notre image, c’est à l’image de cette saison aussi. À un moment donné, on est toujours en train d’y croire. Et puis après, c’est reparti. On est déçus. Il faut à un moment donné assumer. On est à notre place et il ne faut pas espérer autre chose. Parce que là, c’est fini. »