Le RC Lens va tenter de repartir de l’avant à domicile contre Clermont samedi (29e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). Pour Jonathan Gradit, qui commence à voir se dessiner le sprint final, cette affiche doit permettre au Racing de se placer.

Lensois.com : Jonathan Gradit, avec le recul, que vous a-t-il manqué pour faire mieux à Metz où vous avez connu votre premier nul 0-0 de la saison et obtenu peu d’occasions ?
Il y avait de la déception parce qu’on s’attendait à ce match fermé. On n’a pas trouvé les solutions pour débrider la rencontre et marquer ce premier but qui aurait été important. Il y avait de la frustration de ne pas avoir su trouver les solutions offensives pour gagner. On sait que Metz est réputé pour être très dur à manœuvrer. Déjà la saison dernière, on avait eu peu d’occasions chez eux. Ils jouaient leur survie et on n’a pas trouvé les solutions. On aurait peut-être pu passer plus sur les côtés car il y avait beaucoup de densité dans l’axe mais ce n’était pas facile. C’est du passé, on se concentre sur le match de Clermont qui va être important pour la suite du championnat.

Comprenez-vous que les exigences se soient élevées autour de vous ?
Je comprends l’exigence car on est à Lens et forcement, il y a beaucoup d’attente. On est un club qui plait énormément et les gens veulent que ce club réussisse. Par rapport à la saison dernière il y a un peu 2 poids 2 mesures : on avait quasiment le même nombre de points et on nous disait qu’on réalisait une très bonne saison, là on a l’impression d’en faire une mauvaise. Apres je peux comprendre que certaines personnes souhaitent nous voir plus haut et nous aussi, on a l’effectif pour ça, mais ce n’est pas toujours facile et on préfère être à notre place qu’à celle de Metz pour ne pas jouer notre maintien jusqu’à la fin.

« Ça peut être une fin de saison très alléchante mais pour ça il faut remporter ce genre de matches »

Vous avez parlé de l’importance du match contre Clermont. Alors qu’après la trêve il ne restera plus que 9 matches, pensez-vous qu’il s’agit d’une rencontre qui peut dessiner ce que sera votre fin de saison, entre un bon placement pour l’Europe ou au contraire une fin d’exercice plus calme ?
Oui je pense que Clermont est un match très important. Après la trêve, sur les 9 matches, on va affronter des concurrents supposés directs qui jouent l’Europe. Ça peut être une fin de saison très alléchante mais pour ça il faut remporter ce genre de matches. Brest, Metz et Clermont, on savait que c’était des matches où il fallait prendre des points. Ça ne s’est pas passé comme on l’aurait voulu sur les 2 premiers mais on voit que d’autres perdent des points et nous ne sommes qu’à 2 points de la 6e place potentiellement qualificative pour l’Europe. Si en juillet on avait dit ça, peu sont ceux qui l’auraient cru. Il faut savoir se satisfaire de ce qu’on a mais je pense qu’avec le potentiel de cette équipe, on peut être plus haut. Ce n’est pas parce qu’on va jouer des équipes supposées plus difficiles qu’on ne prendra pas des points. On l’a prouvé, il faut croire en nous mais Clermont sera important.

Êtes-vous partisan d’éviter de parler clairement d’Europe ?
Je ne suis pas favorable au fait de dire qu’il ne faut pas en parler, qu’il faut se cacher. Ce n’est pas la réalité. Quand on voit Strasbourg, ils ne parlent pas d’Europe alors qu’ils sont 4es avec beaucoup de points. On est dans un club ambitieux avec un groupe et un public ambitieux. Il faut qu’on soit ambitieux, après c’est facile à dire mais sur le terrain, et c’est une réalité, c’est tout le temps très difficile, encore plus que l’an passé. Ça va être une fin de championnat très alléchante et il faudra prendre des points car on a envie de lutter jusqu’au bout.

Propos recueillis par Christophe Schaad