La santé des joueurs est actuellement au centre des préoccupations de la FFF et de la LFP alors que diverses interrogations pèsent sur l’impact du sport de haut niveau sur le long terme. Une étude a été initiée en 2013 par le Dr Pierre Rochconga et réalisée par le directeur médical de la FFF Emmanuel Orhant, Jean-François Chapelier, médecin fédéral en collaboration avec la LFP et Santé Publique France dans le cadre d’une mission de prévention menée par la Fédération et la Ligue, avec des résultats aujourd’hui relayés.

L’étude a été publiée dans la revue scientifique Scandinavian Journal of Medecine and Science in sports et délivre des résultats qui vont dans un sens plutôt rassurant aux yeux de la FFF.  Elle a été réalisée sur 9 693 cas de joueurs professionnels masculins ayant joué en Ligue 1 et Ligue 2 et décédés entre début 1968 et fin 2015. Les résultats montrent selon la FFF une espérance de vie globale supérieure en comparaison avec l’ensemble de la population française masculine avec un taux de sous-mortalité à 0.69.  Le taux de cas de décès dus à des maladies cardiovasculaires ou des cancers est aussi plus faible selon la Fédération. A noter tout de même une surmortalité après troubles mentaux tels que la démence et Alzheimer (57 cas sur 9 693 étudiés), sans pour autant que l’étude ne révèle de risques réellement accrus de décéder de maladie liées au système nerveux. Par ailleurs, l’étude ne révèle pas d’impact de la durée de la carrière sur les maladies neurodégénératives.

Beaucoup de questions se posent actuellement sur l’impact du football sur le plan du système nerveux. A tel point que dans certains pays comme en Angleterre, les têtes ont été proscrites chez les plus jeunes dans les écoles de football à l’entraînement, des études appuyant sur la possibilité d’un impact de cet exercice sur le fonctionnement du cerveau.