Ce samedi, à 15h, l’ailier du RC Lens Cyrille Bayala dispute un match très important en Afrique du Sud avec le Burkina Faso. En tête de sa poule, son équipe est plus que jamais bien placée pour décrocher une première qualification pour une Coupe du monde.

Seulement, une décision de la FIFA est venue assombrir son horizon. Il a été décidé de rejouer le match Afrique du Sud-Sénégal gagné 2-1 par les locaux suite à la décision du tribunal arbitral du sport de valider une manipulation du résultat par l’arbitre ghanéen Joseph Lamptey déduite d’un penalty imaginaire accordé aux Sud africains dans le cadre d’une affaire de paris truqués. La FIFA a décidé de faire rejouer le match au 10 novembre prochain et le résultat pourrait tout remettre en cause. Avec une victoire à la place d’une défaite, le Sénégal serait virtuellement devant le Burkina Faso d’un point alors que seule la première place donne un billet pour la Russie. Les Burkinabés s’estiment floués par une décision si tardive car malgré leur place de leaders, ils n’ont plus leur destin entre les mains. La fédération du Burkina Faso a saisi le TAS en ce début du mois d’octobre. Son président, le colonel Sita Sangaré, commente :

« Les textes sur le code disciplinaire de la FIFA sont clairs. Le bureau des qualifiations peut faire rejouer un match dans des circonstances bien définies et, dans ce cas d’espère, cela ne relève pas de sa compétence, mais de celle de la commission de discipline. La FIFA aurait été crédible si la première décision avait consisté à faire rejouer le match. Les paris ont été gonflés ? Mais dites-le nous, si c’est ça ! Et si vous voulez rejouer, vous ne le faites pas après d’autres matches car vous touchez à l’équilibre du groupe. C’est fait pour donner le maximum de chances au Sénégal. Mais on est convaincus qu’on va passer, n’en déplaise à ceux qui veulent tripatouiller les textes. On a même fait un recours sur notre retour contre le Sénégal pour un arbitrage tendancieux avec une expulsion totalement injustifiée. L’arbitre de touche nous assure avoir dit à l’arbitre central qu’il n’y avait pas faute et on se retrouve à 10 dès la 40’… Mais la grande FIFA ne daigne pas nous répondre, même pour nous dire qu’elle a reçu les documents. » A la FIFA, on se défend en expliquant qu’il a « fallu aller au bout de la procédure pour prendre cette décision, tout simplement ».

(Source : L’Equipe)