Muet devant le but depuis 11 matches et sa sortie sur la pelouse de la Meinau, Loïs Openda patiente. Surtout, il travaille et ne baisse pas les bras. Parce que le Belge a déjà connu une période de disette similaire, et que cette galère ne lui a pas permis de terminer la saison avec des statistiques bien plus qu’honorables.

Lensois.com : Loïs Openda, parlez-nous de votre état de forme. La période est délicate, comment vous la vivez ?
Je suis bien, tout va bien dans ma vie. Mais c’est vrai que la période est plutôt compliquée, parce que 11 matches sans marquer pour un attaquant, ce n’est jamais facile. Après, je ne dirai pas que j’ai perdu en confiance, je sais que ça va revenir. Bientôt, je vais enchaîner les matches avec les buts. Mais l’important au final, c’est l’équipe. Et que cette équipe, elle gagne des matches.

Franck Haise a expliqué qu’il avait eu des discussions avec vous. Sur quoi portaient-elles ?
On a eu une discussion après le match de Nantes. Un debrief où il m’a dit que c’était pas mal, que mes courses dans le dos ont posé des problèmes. Puis, face à Lille, j’ai pu le reproduire, j’ai tout de même manqué d’efficacité. Mais je suis présent devant le but, il me manque les buts, et je pense que ce sera bon.

Peut-être savez-vous expliquer cette période de moins bien ?
C’est assez compliqué à expliquer. C’est une période qui arrive à beaucoup de joueurs, et même aux meilleurs. Peut-être aussi que certaines équipes me défendent mieux qu’avant, qu’elles sont un peu plus sur moi. Mais c’est à moi de faire la différence, de me démarquer davantage de toutes ces choses qui me posent problème.

Un “coach mental” pour franchir un cap

Et comment travaillez-vous pour tenter de vous extirper de cette mauvaise passe ?
J’ai déjà connu ça, lorsque j’étais à Vitesse. Au début du championnat je ne mettais pas un but, puis ensuite oui, et de nouveau c’était compliqué… Je me suis retrouvé avec 19 buts au compteur au final. Je sais comment gérer la période. Il faut juste être plus précis et plus présent devant le but. Surtout, il faut rester calme. Le coach me fait toujours confiance, mes coéquipiers aussi. Il faut continuer, et ne pas douter de soi-même.

Comment essayez-vous de vous améliorer ?
Il y a des périodes où je dois pouvoir travailler d’autres aspects de mon type de jeu. A l’entraînement, je ne vais pas toujours passer par la profondeur. Mais je peux demander dans les pieds, on combine. J’y travaille depuis le début de saison.

Et dans quelle mesure vous pouvez-vous appuyer sur vos proches ?
Ma maman me donne les bons conseils. J’ai aussi une autre personne, comme un coach, qui m’aide à rester fort mentalement, pour changer cette petite chose qui m’aidera à franchir cette étape. Quand on peut se voir, on le fait. On discuter de comment rester focus, comment ne pas baisser les bras. Je ne baisse pas les bras, loin de là, mais cette force supplémentaire peut me permettre d’être plus performant en match, pour me permettre de m’amuser, de montrer de quoi je suis capable. Ça fait longtemps qu’on échange lui et moi, depuis la période Coupe du Monde. Cette personne-là, c’est celle qu’il me faut, je pense, pour m’améliorer en plus de ma maman.