Le RC Lens a donné rendez-vous à la presse ce lundi pour une conférence de reprise. L’occasion pour la direction, représentée par Arnaud Pouille, directeur général et Florent Ghisolfi, directeur sportif, de dessiner les contours de l’exercice à venir.

Le RC Lens s’apprête à entamer sa 3e saison consécutive en Ligue 1. Après 2 exercices terminés en 7e position, pas d’emballement chez les Sang et Or : le maintien reste le premier objectif, tout en gardant cette volonté d’apporter de l’émotion aux spectateurs à travers le jeu. « L’ambition est de continuer à prendre du plaisir, de vivre une belle aventure, annonce Arnaud Pouille. Laquelle, on verra, il y a ce qui dépendra de nous mais aussi ce qui dépendra de la concurrence. On reste sur la lignée de la saison dernière, à savoir stabiliser la présence en Ligue 1 avant tout. Il y a un cap à 5 ans par rapport à la répartition des droits TV, on en est à la 3e année et elle sera très spéciale. Mais une fois le maintien obtenu, on regardera s’il y autre chose à jouer. Dans les conditions actuelles, le maintien reste la priorité. » Spéciale, en effet, car il y aura 4 descentes et une grosse coupure en novembre-décembre pour le Mondial. « Les 3 relégués de la saison dernière, ce sont Saint-Etienne, Bordeaux et Metz, rappelle Florent Ghisolfi , Ce n’est pas un discours de façade, on n’oublie pas d’où on vient. On ne peut pas se penser assurés de rester en Ligue 1. Il va falloir travailler dur et si on avance bien, il faudra se fixer l’objectif de rester encore dans le Top 10 en 2e objectif. »

Dans sa méthodologie, notamment sur le plan du recrutement, le RC Lens ne veut pas se laisser influencer par les 4 descentes pour autant. « On a décidé de ne pas changer notre manière d’approcher le championnat. Dans notre approche par rapport à l’objectif, on reste dans la stabilisation. On a conscience qu’on a été efficaces ces 2 dernières années par rapport à nos moyens, il ne faut pas oublier l’objectif principal de se stabiliser. Ceux qui pensent qu’on peut aller plus vite doivent se rappeler aussi des années galères. Il faut tempérer ça et mettre les choses dans l’ordre », souligne Arnaud Pouille imité par Florent Ghisolfi  « Cela peut apporter beaucoup de stress, de tension dans les différentes équipes, à nous d’être focus, de dégager beaucoup de sérénité et beaucoup de confiance en ce que l’on fait. On ne se renie pas. On garde des ambitions avec une volonté de jouer. »

« Aucun joueur n’est enfermé au RC Lens »

Pour parvenir à ces missions, le club a d’abord œuvré pour prolonger Franck Haise, désormais assisté par Yannick Cahuzac en tant qu’adjoint aux côtés de Lilian Nalis et de Hervé Sekli en tant qu’entraineur des gardiens alors que Thierry Malaspina prend des fonctions à la formation. Le tout avec la volonté de repartir sur un cycle de 3 ans au niveau des contrats du staff. Celui-ci peut déjà compter sur 4 recrues (Adam Buksa, Jimmy Cabot, Salis Abdul Samed et Lukasz Poreba, en attente d’officialisation) alors que sur le plan des départs, seul Yannick Cahuzac, retiré des terrains, et Arnaud Kalimuendo, en fin de prêt en provenance du PSG, sont partis. Mais forcément, on s’attend à voir partir d’autres titulaires réguliers comme Jonathan Clauss, Cheick Doucouré ou Seko Fofana mais aussi Simon Banza, de retour d’un prêt très réussi à Famalicao et « très sollicité mais prêt à faire une super préparation estivale » selon Florent Ghisolfi. Pour l’heure, ils sont bien toujours au club, souligne Arnaud Pouille, qui insiste sur le fait que le club, qui a répondu dès l’an dernier aux obligations budgétaires de préfinancement voulues par la DNCG, n’est pas dans l’obligation de vendre : « Pour l’instant ils sont là même s’il y a peut-être un dossier qui se discute actuellement et qui est plus sur un départ, reconnait néanmoins le directeur général du Racing. On ne se fixe pas de deadline. Ça  ne dépend pas que de nous. Depuis 3 ans, on s’est mis dans cette perspective de ne pas parler de joueur intransférable, alors que le marché donne le ton. Vous anticipez les départs, mais pour l’instant, ils sont là et on est plutôt dans une stabilité par rapport à ce qu’il peut se faire ailleurs. » Le RC Lens se montre à l’écoute de ses joueurs en cas d’opportunités jugées intéressantes. Il faut néanmoins que le club puisse s’y retrouver : « On est toujours dans l’échange et la transparence. On ne va jamais au bras de fer quand on recrute, on ne demande jamais aux joueurs que l’on recrute d’aller au conflit, alors c’est pareil pour les sorties. Ils savent qu’il faut du respect pour que les choses se fassent, que le club doit s’y retrouver, alors on est dans l’échange. Aucun joueur n’est enfermé au RC Lens », assure Florent Ghisolfi.

Le RC Lens a en tout cas pu constater en attendant que son pouvoir d’attraction avait encore augmenté cet été. Si lorsque le club était tout neuf en Ligue 1, des questions pouvaient se poser chez les joueurs ou leur entourage, cela s’est effacé encore un peu plus. Les joueurs recrutés jusqu’ici étaient tous des priorités et le Racing a tous pu les faire venir : « Même en Ligue 2, Lens a toujours parlé aux joueurs mais ça se ressent peut-être encore plus cette année », lance ainsi Arnaud Pouille alors que Florent Ghisolfi sent « plus de confiance chez les joueurs et leur entourage. » Le signe d’un club qui a su bien travailler depuis plusieurs années et bien décidé à poursuivre dans la sérénité, même s’il pourrait y avoir quelques tempêtes.

Christophe Schaad