Le RC Lens a recruté en fin de mercato le milieu défensif burkinabé Adama Guira. Celui-ci évoluait au Danemark, à Sonderjyske.

Après le milieu danois Patrick Olsen et le défenseur serbe Dusan Cvetinovic repérés à Haugesund en Norvège en 2015, recruter dans les pays nordiques devient une habitude pour le RC Lens. Lorsqu’on lui demande si cette activité dans les pays nordiques correspond à une nouvelle stratégie de la cellule de recrutement ou d’un simple concours de circonstance, le directeur sportif Jocelyn Blanchard explique :

« Dans le football mondial, il y a un point de vue économique qui s’impose tout seul. Je ne pense pas que nous soyons capables d’aller chercher un joueur en Angleterre ou en Italie, où les salaires sont trop importants. Nous sommes en Ligue 2, avec une masse salariale à respecter. Si nous voulons des joueurs de qualité, avec une mentalité qui correspond a la notre et qui peuvent nous amener à nos objectifs, il faut aller dans les pays où c’est accessible, comme le Danemark ou la Norvège, un gros fournisseur du football anglais, les pays autour de l’Europe. On y trouve une grande qualité de joueur et c’est accessible. Nous pourrions peut-être aller dans d’autres pays mais où nous ne toucherions pas grand-chose. Après, trouver des joueurs, ce n’est pas difficile, il y en a plein la planète. On parle du stress du 31 août, mais celui-ci ne survient pas dans le choix des joueurs. Nous avons dû en présenter 20 au coach avant d’en faire 4. Ce qu’il faut, c’est capable de mener ces dossiers administrativement. C’est là que nous avons de grosses compétences au club. »

De manière plus générale, le RC Lens s’est beaucoup orienté vers l’étranger. La Roumanie a été l’autre bon plan déniché par les Lensois avec Abdellah Zoubir et Cristian LopezJocelyn Blanchard commente :

« Il n’y a aucun mouvement en France. C’est fini les échanges entre les clubs français. Ils ont des effectifs réduits avec des joueurs sur lesquels ils comptent. Un joueur qui est dans un club de Ligue 1, s’il veut revenir dans une formation comme la notre, il doit faire des sacrifices, le club qui prête aussi. Si un joueur ne peut pas faire l’effort, je ne vais même pas le présenter au coach. Il faut qu’il ait envie de venir chez nous. S’il n’a pas la grosse envie, c’est un pari perdu. Il y a assez de joueurs pour en trouver. »

Propos recueillis par Christophe Schaad