Thomas Ephesion a porté les couleurs du RC Lens de l’hiver 2016-2017 à 2018. Il arrivait alors de Béziers, en National, quand le Racing évoluait en Ligue 2.

Une signature dont celui qui joue depuis ce début d’année à Créteil a révélé les coulisses assez folles dans Arena Podcast. On y apprend qu’il avait déjà fait un essai à Lens quand il était beaucoup plus jeune, en compagnie d’un certain Adrien Rabiot avec qui il évoluait à Créteil pendant ses premières années de formation, quand il avait 12-13 ans.

Contacté tour à tour par Sochaux, Montpellier et l’Olympiakos Le Pirée alors qu’il joue en National à Béziers, il se retrouve sur les tablettes du RC Lens qui le fait venir en plein cœur de la saison 2016-2017. Lui qui n’était pourtant pas chaud pour changer de club en cours d’exercice, souhaitant faire une saison pleine dans son championnat… Il raconte : « Le mercato d’hiver commence et je fais un choix de fou : je m’engage avec un agent qui m’avait contacté et que je n’avais jamais vu ! Mais des clubs m’appelaient et je n’avais pas envie de gérer ça. J’avais eu le cas avec Montpellier, l’Olympiakos, ça m’avait fait mal à la tête. C’était vraiment dur pour moi à gérer. Moi, je veux rester à Béziers. Mathieu Chabert me fait comprendre qu’il souhaite que je reste mais que la direction veut me vendre avant que je me blesse parce qu’il y a un billet à faire. Donc en janvier je m’entraîne sans faire les matches. C’était chiant parce que je voulais faire ma saison pleine à Béziers. Et après, je signe à Lens… »

« Casanova me dit : « Bonjour, t’es qui ? » »

Il va alors faire une rencontre assez incroyable avec l’entraîneur de l’époque, Alain Casanova. Un premier contact pour le moins glacial pour le joueur au point d’avoir failli faire capoter l’opération… Mais il est aujourd’hui dithyrambique sur le technicien : « Un agent, un ancien joueur de Lens me contacte pour me dire qu’ils sont intéressés. Le directeur sportif Jocelyn Blanchard me contacte puis j’ai un entretien avec le coach Alain Casanova. Il m’appelle, je suis chez un pote, et là il commence à me dire : « J’ai vu tes vidéos, tu as des qualités mais je te le dis direct, tu vas arriver ici, tu seras peut-être mon 6e choix au milieu. » Je me dis : « C’est un ouf lui qu’est-ce qu’il me raconte ? » Il me dit : « Mais par contre, je suis un très bon formateur », alors que j’ai 21 ans, je me dis pourquoi il me parle de formation ? Et après mon pote que je remercie aujourd’hui me dit : « Mec, il vaut mieux que tu souffres là-bas plutôt qu’ici parce qu’ils vont peut-être te mettre en tribune si tu ne pars pas. » Je signe à Lens à reculons. Je ne voulais pas signer à Lens, et ce n’est pas fini ! J’arrive à la Gaillette, fin janvier. Je descends chez les pros, je visite et je tombe sur Casanova. Il me serre la main : « Bonjour, t’es qui ? ». Je viens dans un club pour signer, il ne sait pas qui je suis ? J’appelle mon agent, je lui dis : « C’est mort je signe pas ici ! » Il me calme mais même à la visite médicale je me mets à me dire que peut-être qu’ils vont trouver un truc comme ça je signe pas ! Je vois l’équipe de communication qui arrive avec les maillots, les écharpes et tout alors que je ne veux toujours pas signer. J’ai signé finalement 5 heures plus tard parce que je ne voulais pas. Mais quelle rencontre pour moi cette personne ! Alain Casanova m’a fait prendre conscience que je pouvais devenir un bon joueur de football professionnel, bien sûr à mon niveau. Il a été un super entraîneur pour moi et quand il m’a dit : « Je suis un bon formateur », en fait il ne m’a pas menti. C’est le meilleur coach que j’ai eu en professionnel. J’ai tellement appris avec lui. Après sur le terrain, j’ai joué. Il m’a fait entrer, titularisé, il m’a protégé. Je lui dois beaucoup. Une rencontre magnifique. Il m’a appris une autre technique du foot, le jeu plus simple. Tactiquement, c’était aussi vraiment fort. »