Milieu de terrain du RC Lens, Robbie Slater est désormais consultant pour la télévision australienne. Il livre un regard sans concession sur l’équipe d’Australie qu’affrontera la France le 16 juin pour son entrée dans la Coupe du monde 2018.

Pour lui, l’équipe de son pays a perdu une partie de son âme. Ce qui lui donne l’occasion d’évoquer ses années lensoises et les raisons pour lesquelles il était apprécié :

« L’Australie ne gagnera pas la Coupe du monde. Notez, comme ça, une fois qu’elle sera éliminée, je pourrai supporter la France. Vous savez, je pense toujours à Lens. J’y ai vécu ma meilleure période en Europe. A cette époque, et même après, 12, 13, 14 Australiens jouaient au haut niveau, en Premier League, en Italie… Ce n’est plus le cas. Notre sélection n’est plus haut niveau […] Depuis 13 ans, la Fédération australienne est partie dans un sens : celui menant au football néerlandais. Ce cycle a débuté en 2005, avec Guus Hiddink. Il s’est poursuivi avec Rob Baan puis Pim Verbeek, Han Berger et aujourd’hui Bert Van Marwijk. En suivant la filière Hiddink, nous avons eu le tort de vouloir modifier notre culture et notre façon de jouer. OK pour faire venir des étrangers. Pas pour enlever notre mentalité de « guerriers », de joueurs physiques et de gagnants. Pourquoi croyez-vous que j’ai été aimé à Lens ? Parce que, si je n’étais pas très technique, j’étais complètement fou. Et les anciens mineurs aimaient voir un combattant comme moi. »

(Source : L’Equipe)