Non, pas même la bête noire du RC Lens ne parviendra à enrayer sa dynamique. Mené 0-2 par Saint-Malo quelques minutes avant la pause, le Racing est encore parvenu à trouver la solution pour poursuivre sa série de victoires en championnat (3-2). Et comme derrière, Marseille et Lille ont perdu, Lens, 1er, creuse l’écart avec ses poursuivants ! Entretien avec une entraîneure lensoise qui savoure.
Lensois.com : Sarah M’Barek, ce fut plus compliqué d’aller chercher la victoire cette fois. À 0-2 pour Saint-Malo, vous avez eu peur ?
Sincèrement, ça m’a embêtée. Quand elles (Saint-Malo) mettent le deuxième, qu’elles ont l’action pour le troisième, là, oui, j’ai commencé à prendre peur. Même si on savait, on l’avait anticipé, c’était exactement les problèmes qu’on allait rencontrer et qu’on risquait de se mettre en danger sur ce genre de situation. Je leur ai dit à la mi-temps. On connaît le problème, on sait ce qui peut se passer. Elles ont vraiment vu ça, elles l’ont vécu dans le match. Elles ont été confrontées à ça et on a réglé vraiment bien les choses à la mi-temps.
Vous êtes allées chercher Saint-Malo très haut, très tôt aussi !
Parce qu’on a conservé cette idée malgré nos absentes. Forcément, on savait qu’il y avait moins de repères, moins d’automatisme, moins de vitesse aussi, en l’absence de Romane (Lejeune) notamment. Donc, on prenait un risque. On a fait quand même ce choix, en acceptant de prendre un risque. On a joué, on a heureusement réussi à renverser la situation. Et ça, je pense que c’était fort. C’est vraiment la satisfaction du match. Parce que même sur l’ensemble du match, je pense qu’on mérite, on a plus d’occasions : il fallait le faire.
«Elles ont emmagasiné de l’expérience avec ce scenario»
Vous n’avez pas eu l’impression d’insister trop devant pour rentrer dans la surface avant de trouver la solution en frappant de loin ?
Non, parce qu’on est dans une dynamique positive. On a de la réussite ! Donc forcément, on veut poursuivre sur cet état d’esprit-là, faire des attaques placées chez l’adversaire, être capable de construire le jeu. Ouais, on a bien joué. On s’est mises en danger parce qu’on jouait parfois trop bien. Mais ça, on n’arrive pas à… Enfin, c’est dur de leur apprendre. On a beau leur dire, c’est dur de leur apprendre. Il n’y a qu’en le vivant qu’elles vont pouvoir l’intégrer. Elles sont obligées de faire ces erreurs-là. Et c’est pour ça qu’on insiste dessus. C’est un groupe jeune. Et on réussit à gagner le match quand même. Donc on se dit qu’on a double satisfaction parce qu’elles ont emmagasiné de l’expérience avec ce scenario. Elles vivent les situations en temps réel.
Le but de Carla Polito avant la pause vous fait énormément de bien.
Oui, ça m’a soulagée. C’était un point positif pour aussi les encourager à rester confiantes, à être sereine et patientes. Parce que sur la longueur, on savait bien qu’on allait pouvoir faire des différences. Comme je leur ai dit, ce sont des signaux très positifs parce qu’être menées 2-0 et gagner 3-2, tout le monde ne le fera pas. Avec les absentes du jour, je pense que c’est quand même encourageant parce que ça veut dire que le groupe se tire vers le haut. Il y a de la concurrence. Certaines ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Donc ça, c’est positif. J’ai dit à tout le monde, on est sur une bonne dynamique. Ce n’est pas les fruits de la préparation de cet été. C’est le fruit des mois et des années en arrière. C’est en train de payer.
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