En signant à Valenciennes jusqu’en 2026, Taylor Moore a fait son retour en France, 7 ans après son départ du RC Lens pour Bristol. Prêté à de multiples reprises par le club anglais, il espère maintenant pouvoir se poser.

Champion d’Europe U17 avec l’Angleterre, le défenseur formé au RC Lens et désormais âgé de 26 ans revient dans un entretien pour So Foot pour son départ des Sang et Or, alors qu’il était encore un jeune joueur plein de promesses : « Aujourd’hui j’ai 26 ans, je prends un petit peu de recul sur la situation. J’ai été vite lancé chez les pros, vite remis avec la CFA aussi parce que les choses n’allaient pas. Ça n’allait pas sur le terrain, je n’étais pas forcément en confiance en dehors non plus. C’était le premier grand obstacle que j’ai eu pendant ma carrière. À 18-19 ans, t’as plein de rêves. Petit à petit tu te rends compte que le monde pro, c’est compliqué et j’ai galéré sur le terrain. À un moment donné, ça n’allait vraiment pas. Je n’avais pas confiance en moi-même, je ne savais pas comment réagir et je n’avais pas forcément les outils pour prendre sur moi, me remonter les manches et vraiment attaquer le challenge qui était mis devant moi. Il y a eu le départ d’Antoine Kombouaré, l’arrivée d’Alain Casanova qui m’a expliqué très, très rapidement que je n’étais pas dans ses plans. Le club a préféré prendre l’argent et me laisser partir. J’ai vraiment eu du mal à digérer, je voulais à tout prix jouer pour Lens mais je comprends aussi les raisons maintenant quand je vois l’état dans lequel le club était avec la DNCG. »

« Pas de regrets, juste de la joie pour ce club qui m’a formé »

L’Anglais est heureux de revoir Lens au plus haut niveau aujourd’hui : « Je n’ai pas de regrets parce que, quand je pars, le club est en bas de tableau de Ligue 2. Même les supporters, les dirigeants du club, les joueurs, personne ne savait comment allaient se passer les sept, huit prochaines années. Les gens se reposaient surtout sur les bases de Lens en 1998, en 2000. Mais de voir un club comme Lens partir du bas de tableau de Ligue 2, remonter en Ligue 1 et jouer la Ligue des champions, c’est incroyable, c’est vraiment des trucs de rêve ça. Ça me fait sourire parce que tu penses à Bollaert, aux supporters, qui ont toujours été là, que ce soit en Ligue 2, en Ligue 1. C’est pour eux, c’est ce qu’ils méritent. Donc non, pas de regrets, juste de la joie pour ce club qui m’a formé. »