Suite au dernier appel d’offres pour les droits TV, la LFP obtient chaque année 726 millions d’euros cumulés de la part de Canal+ et BeIN Sports pour la période 2016-2020. Une somme jugée insuffisante.

Les dirigeants du football français travaillent ainsi déjà sur la période 2020-2024. Soutenue par plusieurs présidents de club, la LFP pourrait lancer une consultation anticipée sur les droits de la Ligue 1. Aidée par les arrivées de plus en plus récurrentes de stars, comme Neymar cet été au Paris-Saint-Germain, la Ligue veut surfer sur la visibilité actuelle de ses compétitions et enfin se rapprocher des plus grands championnats européens. A titre de comparaison, l’Angleterre est à 2,3 milliards d’euros par an. L’Allemagne suit à 1,1 milliard d’euros. Viennent ensuite l’Italie avec 945 millions d’euros et l’Espagne qui émerge à 883 millions d’euros. Alors qu’une nouvelle chaîne, SFR Sport, est entrée dans le paysage récemment, les espoirs sont grands de récolter une somme importante. Tous les présidents n’y sont toutefois pas favorables, comme le Lyonnais Jean-Michel Aulas :

« Si c’est pour refaire comme il y a 2 ans, je ne suis pas favorable à l’idée d’aller vite. Dans toutes les décisions qui sont prises, il faut essayer de rester dans une concurrence accrue. Il ne faut pas que l’on ait un seul partenaire du football français à moyen terme. On est dans un environnement extrêmement mouvant. Je pense que les actionnaires de Cala se posent des questions. Je pense qu’Orange a l’Etat français comme actionnaire… Il y a le groupe Drahi (SFR), qui vient paradoxalement sur les appels d’offres étrangers mais pas pour l’instant sur les appels d’offres français. Et BeIN. Ça fait 4 grands majors. Donc je ne sais pas si c’est bien de le lancer rapidement. Je sais que Didier (Quillot, directeur général de la LFP), que j’ai eu pendant les vacances, y est favorable. Je pense qu’il faut bien réfléchir. Il y a tellement de changements politico-économiques. »

(Source : L’Equipe)