La lutte contre les IPTV continue. Alors que l’Arcom vient d’indiquer qu’elle avait bloqué 1299 sites illégaux depuis le début de l’année 2022, les instances tentent d’accroître leur influence.

Hier, l’Arcom annonce être parvenu à un accord avec les quatre principaux fournisseurs d’accès à internet que sont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. L’objectif : intensifier la lutte contre la piratage de retransmissions sportives.

Grâce à la coopération opérationnelle mise en place entre l’Autorité, les ayants droit et les fournisseurs d’accès à internet, sur le seul premier semestre 2022, l’audience sportive illicite globale a ainsi diminué de moitié (49 %). «Il convient néanmoins de rester vigilant, précise l’Arcom dans son communiqué. De nouveaux modes d’accès aux services frauduleux (IPTV illicites, VPN ou de DNS alternatifs) nécessitent de toujours rechercher les mesures les plus pertinentes à mettre en place comme de solliciter l’ensemble des acteurs susceptibles d’intervenir pour faire cesser les atteintes aux droits.»

«Une étape importante»

Avec ce nouvel accord, les parties se sont accordées à la fois sur des bonnes pratiques en matière judiciaire mais aussi sur la prise en charge des coûts de l’automatisation des mesures de blocage notifiées par l’Arcom sur saisine des ayants droit. Le président de Canal+, Maxime Saada poursuit. « Cette signature marque une étape importante pour la protection des contenus sportifs en France sur laquelle les membres de l’APPS, réunissant à la fois diffuseurs et ayants droit, ont su construire et pérenniser leur entente. Fruit d’un dialogue constructif avec l’Arcom et les fournisseurs d’accès à internet, cet accord va permettre d’accélérer et de massifier la lutte contre le piratage sportif, tout en laissant la possibilité de l’adapter aux nouveaux modes d’accès illégaux que sont notamment les offres IPTV. Collectivement, nous pourrons ainsi mieux cibler les services illicites qui s’attaquent au pilier du financement du sport que sont les droits audiovisuels. »