La LFP va créer sa société commerciale avec l’apport du fonds d’investissement CVC qui apporte 1,5 milliard d’euros. Une fois enlevée les sommes nécessaires pour le fonctionnement de la structure et rembourser le prêt garanti par l’Etat en cours, une partie importante de cet argent va aller dans les caisses des clubs de Ligue 1.

Pour rappel, 200 millions vont être attribués au PSG (versements répartis jusqu’en 2024), 90 millions d’euros à Lyon et à Marseille (versements répartis jusqu’en 2024), 80 millions d’euros pour les autres européens du moment que sont Lille, Rennes, Nice et Monaco (versements répartis jusqu’en 2024) et enfin 33 millions pour les 13 autres clubs actuels de Ligue 1 dont le RC Lens (16,5 millions d’euros attendus dès juillet, le reste en 2023). Le président de la LFP Vincent Labrune précise pour L’Equipe que ces sommes ne serviront pas principalement à tirer vers le haut les salaires dans les clubs : « La situation des clubs n’est pas rose. Une partie de cet argent va servir à éviter les faillites et retaper un peu les bilans. Mais ce n’est pas un plan de sauvegarde de la Ligue 1, c’est un plan d’investissement et de développement. Il va y avoir un fléchage des ressources, avec des critères d’éligibilité. » Quant au fait que la répartition est favorable aux plus gros, il justifie : « Tout le monde connaît la fragilité de notre économie. La grande fierté des équipes de la Ligue et de ses conseils est d’apporter une solution pour faire face à une crise financière sans précédent. Dans ce cadre-là, le club le moins en risque de tous, pour des raisons évidentes, c’était le PSG. Il a fallu le convaincre de l’opportunité de réaliser ce projet. Paris était en droit de revendiquer, selon toutes les études, entre 300 et 350 millions d’euros car il participe à 34 % des revenus de la L1. Mais il a fait le choix de descendre sa quote-part à 200 millions d’euros, soit 17 % du total, pour que tout l’écosystème puisse bénéficier du projet. En fait, c’est Paris qui perd le plus. Ce que l’on a proposé, c’était la solution la moins injuste. »