Yannick Cahuzac vivra samedi le dernier match de sa carrière de joueur à l’occasion de RC Lens-Monaco (38e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). A cette occasion, il a été désigné pour venir s’exprimer lors du dernier point presse de la saison. Un passage devant les médias perturbé quelques instants par des coéquipiers espiègles venus crier du balcon des « Bonne retraite Cahu’ !» et autres messages d’affection, le tout accompagné d’un surprenant jet de chaussures jusqu’en bas de l’amphithéâtre. Pas de quoi déconcentrer celui qui projette, à 37 ans, de devenir entraîneur dans le futur et qui se prépare donc à vivre une ultime grande soirée de Ligue 1 en tant que footballeur.

Lensois.com : Yannick Cahuzac, comment vivez-vous vos dernières heures en tant que joueur professionnel ?
Je suis conscient que c’est la fin, mais je ne me projette pas sur la journée de samedi pour savourer pleinement mon quotidien. Ça fait un moment que je suis dans cet état d’esprit. Je suis serein même si je sais que demain il y aura beaucoup d’émotions. Je sais que pas mal de personnes vont venir de Corse, ça va me faire quelque chose aussi de les voir.

Vous avez eu le temps de répondre à tous les messages reçus ?
J’ai reçu vraiment beaucoup de messages et qui m’ont énormément touché. J’ai essayé de répondre à tous pour avoir un mot pour tout le monde.

Pensez-vous avoir l’occasion de jouer au moins quelques minutes ?
Je n’ai aucune garantie. Je ne me projette pas du tout là-dessus car ce n’est pas le match de Yannick Cahuzac, mais un match très important pour le club. Le coach fera jouer les meilleurs comme il le fait depuis le début et il continuera de le faire.

« Cette région, ce public, c’est à vivre… »

Quelle différence y a-t-il entre le Yannick Cahuzac arrivé il y a 3 ans et celui qui s’apprête à arrêter ?
C’est toujours dur pour moi de parler de moi-même, mais je trouve que j’ai évolué dans la maturité. Je me disperse un peu moins qu’à mes débuts. J’ai eu la chance de côtoyer de super coaches comme l’actuel, Franck Haise, qui m’a permis d’avoir un meilleur jeu de position et ainsi de moins courir. Cela m’a aussi aider à perdurer jusqu’à 37 ans.

Il n’est pas exclu que vous restiez pour prendre une place dans le staff mais si vous veniez à partir, qu’allez-vous retenir de ces années à Lens, au-delà du sportif ?
Le club, toutes les personnes qui y travaillent… C’est un grand club, mais on est tous très proches. C’est une grande famille et si je suis amené à partir, ces personnes vont énormément me manquer. Cette région, ce public, c’est à vivre. Je me sens privilégié d’avoir connu cet environnement. Il y a eu beaucoup de complicité avec les gens du club et on aussi un groupe ainsi qu’un staff qui sont exceptionnels.

Vous attendez-vous à un hommage du public ?
Je ne suis pas très réseaux sociaux et le seul que j’ai, j’ai fait en sorte de ne pas y aller. Je sais que ça va être un match durant lequel il y aura pas mal d’émotions, je ne voulais pas penser à ça. Je me suis mis dans ma bulle. Je suis concentré sur mes dernières heures de joueur de foot. Cela va sûrement me manquer un moment mais je profite de chaque instant et je ne sais pas du tout ce qui se passera.

Propos recueillis par Christophe Schaad