Entraîneur du RC Lens, Alain Casanova a décidé de laisser jouer Jérémy Vachoux dans les buts pour la Coupe de France avant le 7e tour samedi à Villeneuve d’Ascq contre Marcq-en-Baoreul (19h30, à suivre en direct sur Lensois.com). Il revient sur les raisons pour lesquelles il a choisi de ne pas en faire son numéro un en championnat.

Lensois.com : Alain Casanova, vous avez choisi, comme en Coupe de la Ligue, de faire jouer Jérémy Vachoux en Coupe de France samedi dans les buts…
Les choses étaient claires dès le début de la saison. Je voulais établir une hiérarchie en championnat et en même temps lui donner du temps de jeu. De par son investissement à l’entrainement, sa moralité, ses qualités et pour le maintenir dans un état de forme digne d’un joueur pouvant être appelé à jouer rapidement, il fallait qu’il ait du temps de jeu. C’est pour ça aussi que parfois il va jouer en CFA. J’espère que nous irons le plus loin possible pour qu’il puisse prendre le plus de plaisir possible.

Vous estimiez qu’il était trop tôt pour que Jérémy Vachoux soit titulaire dans une équipe amenée à jouer la montée ?
Non. Quand je suis arrivé j’ai tenu compte de la qualité de l’effectif et des qualités de chacun par rapport au jeu que je voulais pratiquer. Je pensais que Jérémy, après seulement 4 mois titulaire durant lesquels il a montré des choses très intéressantes, était  capable de relever le défi, mais avec des interrogations. Quand on a seulement 4 mois de présence en Ligue 2, on n’a pas encore donné suffisamment de garantie au niveau de l’expérience. Et puis au niveau du jeu voulu, j’ai toujours pensé qu’il devait se pratiquer, en possession du ballon, à 11 joueurs de champ et sur ce que j’avais vu, il ne donnait pas toutes les garanties dans son jeu au pied. Ça fait partie des axes de travail. C’est un gardien qui a l’avenir devant lui, qui un jour sera je pense et je l’espère un homme important du RC Lens en étant titulaire, il a le potentiel pour faire une très belle carrière mais il a encore une marge de progression et du travail à accomplir.

« J’ai vu beaucoup de progrès »

Gère-t-il bien cette situation ?
C’est ce que je ressens. Après, même s’il me montre qu’il le vit bien, connaissant le compétiteur, à certains moments c’est sûr que ça peut le démanger mais en dehors d’être un très bon joueur, c’est une très bonne personne avec une moralité au dessus de la moyenne. Son objectif ou ses objectifs individuels passent après ceux de l’équipe. Je le sens très investi auprès du groupe et de Nicolas Douchez. C’est très important pour la bonne marche du groupe et pour atteindre nos objectifs.

Observez-vous une progression dans son jeu ?
La meilleure des choses qui pouvaient lui arriver, c’était de voir signer un gardien d’expérience comme Nicolas Douchez avec les qualités qui lui faisaient peut-être un peu défaut. A partir d’un mimétisme, d’une grande inspiration en le regardant, d’une grande volonté de progresser avec une cohabitation quotidienne, je pense que ça va beaucoup lui apporter. Je pense qu’il l’a compris et comme il est très intelligent il va savoir s’en servir. J’ai vu beaucoup de progrès dans son jeu à ce niveau même s’il a encore une belle marge de progression car le jeu au pied ce n’est pas seulement technique mais aussi mental. Il faut de la maitrise émotionnelle pour bien jouer derrière ses défenseurs.

Propos recueillis par Christophe Schaad

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